Ils ont commencé la course à la chefferie du PQ à 6 en octobre dernier.
Les trois su-nommés et Bernard Drainville, Pierre Céré et Jean-François Lisée.
Ce dernier a été habile. Au lieu de s'humilier dans la Péladeaufolie, il s'est tassé. On confond encore la confiance de Lisée avec de l'arrogance et c'était probablement mieux qu'il se place sur les lignes de côté dès le départ, ne serais-ce que pour se faire oublier, et peut-être mieux se réinventer. Retravailler la présentation. De toute façon le Québec n'écoute plus. Il préfère écouter La Voix.
50% des courseurs ont quitté la piste depuis le départ à l'Halloween. Lisée en partant, refusant de se déguiser en valet du coche. Drainville à mi-parcours, car une seconde place, ce qui semblait assuré, aurait été fatale pour lui. Il sera valet du coche. Céré, faute de moyens cette semaine a quitté et a joint les rangs de Martine Ouellet. Drainville, quand il a quitté le 22 avril dernier, a choisi de joindre PKP. On soutient que grand nombre d'artistes appuient Alexandre Cloutier.
Pierre-Karl Péladeau mène allègrement cette course à la chefferie du PQ. On ne s'entend pas sur qui est second. Martine Ouellet prétend que c'est elle, Alexandre Cloutier aussi. En fait, c'est moins une histoire de qui sera deuxième, mais plus une question de qui ne finira pas dernier. Les deux candidats visent le "pas-dernier-rang".
Le PQ, à l'instar des nigauds présentement au pouvoir, se choisira donc, à partir de demain, un nouvel homme d'affaires pour mener cette province, là où elle pense qu'on veut tous aller. Parce que PKP semble bien seul au sommet de cette montagne.
Les Libéraux pensent que nous sommes obsédés par l'argent. Ils le souhaitent en tout cas. Car eux ne nous voient que comme un # de carte de crédit.
Les Péquistes pensent que nous voulons un pays. Parfois, oui, parfois, non. Devrait-on? Nous sommes déjà ce pays. C'est dans notre tête qu'il faut se convaincre que notre différence est déjà une richesse.
Si le Canada était les Canadiens* de Montréal, nous serions PK Subban. À la fois la superstar, le cheval fou et le noir parmi les blancs. Avons-nous besoin d'être tout seul? Mais la souveraineté n'est pas une question de se penser plus gros que l'équipe, c'est une question de se demander si l'équipe est vraiment nécessaire. L'option souverainiste pense que non.
Si j'avais à voter, et je crois que je n'ai plus ce droit, on ne m'appelle plus, on m'avait appelé pour Boisclair, je voterais probablement pour Martine Ouellet. Son âge, sa drive, ses antécédents aussi à gauche qu'à droite, la fraîcheur d'une nouvelle tête. Ouellet. Elle sait mordre les mollets. Et ne nous leurrons pas, c'est un chef de l'opposition qu'on se vote. Une personne qui jappera jour après jour après le barbu au pouvoir. Alexandre Cloutier me semble tout à fait le parfait second. Je le trouve moins leader qu'excellent vice-président. Vous voyez le genre? Mais ce n'est qu'une impression.
N'oublions jamais que dans la vie comme en politique, 90% de nos jugements sont des impressions. Je vois Cloutier diriger le Québec comme je vois, disons, Alexandre Cipriani, diriger l'émission Plus On Est De Fou Plus On Lit.
Bon...
Peut-être un peu forcé comme image, si vous ne suivez pas cette émission de radio, vous ne savez pas de quoi je cause. Cipriani est excellent dans ses reportages sur l'activité littéraires dans l'actualité, vraiment, vraiment bon. Mais dans le 15 minutes qui lui est réservé. 7 jours sur 7, à la tête de l'émission de Marie-France Arsenault, je l'imagine mal. Il serait peut-être bon toutefois, qui sait? Bref, tout ça pour dire que le sens meilleur ailleurs que capitaine du bateau bleu.
Celui en qui je ne crois pas du tout, c'est PKP. Et ce, avant même qu'il ne se présente en politique. J'ai travaillé pour Québécor, et déjà, je trouvais ses "succès" largement surévalués. On savait tous de l'intérieur que quand vous contrôler aussi largement l'information au Québec, vous contrôlez aussi les messages. Les impressions se contrôlent bien quand vous tenez le crayon qui livrera les première nouvelles du matin.
On aurait souhaité Sting, capable de jazz, de rock, de punk, de junk, de soul et de pop, mais le PQ veut se voter Céline. Celui qui ratisse plus large. Et pigeant ses votes pratiquement dans la même génération. Le PQ veut le public de La Voix. Il veut le poids du nombre pour pouvoir changer la province en pays. Un projet qui semble de plus en plus être celui d'une seule génération.
Mon vote serait justement extrêmement générationnel.
Ouellet a à peu près mon âge.
Et nous sommes prêt à mordre.
Le vote commence aujourd'hui.
Les résultats du premier tour seront connus vendredi.
*Le Canada n'est-il pas "canadien" après tout?