Backstrom // Saison 1. Episodes 10 et 11. Love Is a Rose and You Better Not Pick It / I Like to Watch.
Sans être brillante, Backstrom continue d’être une série policière très classique avec un Rainn Wilson toujours plus en roue libre que jamais. Il y a quelque chose de finalement presque attachant dans le côté un peu crade et mal fagoté de son personnage de Backstrom. Mais les enquêtes ne sont pas toujours mauvaises pour autant. Le seul problème c’est que Backstrom ne sait pas toujours bien équilibrer les personnages avec l’enquête. Cela me rappelle un peu ce que Bones a pu subir ces dernières années, errant entre épisodes indépendants à la mythologie mal développée. L’histoire de « Love is a Rose and You Better Not Pick It » était assez intéressante mais trop prévisible. Le scénario manque cruellement de surprises car ils ne savent pas du tout quoi faire. J’ai été un peu surpris car Backstrom n’arrive pas non plus à trouver un juste équilibre entre l’humour pipi-caca, quelques blagues étranges et les conditions médicales et mentales de Backstrom. La série ne cherche pas à aller bien loin non plus. Dans sa façon d’explorer l’histoire, c’est une série qui a énormément de mal à sortir des carcans du genre de la série policière. L’enquête sur cette jeune mère porteuse aurait pourtant eu bien des choses à raconter.
Mais avec une histoire légèrement différente car le problème c’est que si Backstrom est si prévisible c’est uniquement car la série ne sait pas vraiment quoi faire de l’affaire et qu’elle se retrouve alors avec sa mécanique de série policière pour la résoudre. D’un point de vue purement personnel, le fait que Backstrom ait droit à des nouvelles de sa mère aurait pu apporter beaucoup de choses sauf que la série choisit là aussi d’occulter ce qu’elle pourrait probablement faire de bien plus palpitant. Car j’ai toujours de l’intérêt pour une série qui cherche à développer ses espionnage et à leur offrir une vision réellement intéressante des choses. A côté, « I Like to Watch » est légèrement différent. L’histoire a ses moments et ce même si la rencontre entre l’art post-moderne et Backstrom est au premier abord assez étrange. Je pense que la série a ses atouts quand elle tente de donner à son héros les clés pour faire des réflexions ou bien pour se retrouver dans telle ou telle situation. C’est ce qui fait la force de cette série. Je pense aussi que Rainn Wilson a énormément empreinté son personnage de son jeu et de ce qu’il sait faire. Il est donc très difficile d’aller au delà.
La façon dont Backstrom voit le monde est différente des autres ce qui permet aux personnages de résoudre plus facilement des intrigues. Bien entendu que c’est une facilité scénaristique pas toujours très bien exploitée. Je trouve que la série a aussi énormément de mal avec John Almond. Ce dernier est pourtant un personnage intéressant mais la série ne sait pas trop quoi faire de lui. C’est dommage mais je ne peux pas trop en vouloir à la série pour autant. Finalement, Backstrom continue de nous offrir tout un tas de belles scènes mais aussi des choses un peu trop simplistes qui ne permettent pas au téléspectateur de s’attacher aux intrigues et aux personnages. Quand tout est trop facile, il n’y a pas vraiment d’enjeux intéressants et c’est le gros problème de cette série au fond, les intrigues policières sont sensées être des façon de plonger dans le subconscient du héros, de voir ce qu’il pense, sauf que la série ne parvient à rien faire pout transformer ces cas de la semaine en de bonnes surprises. Ce serait vous mentir s’il n’y a pas eu de bons cas depuis le début de la saison (il y a en a eu 3 ou 4) mais au delà de ces quelques épisodes, le reste du temps la série m’ennuie légèrement. Hart Hanson a beau être quelqu’un de gentil (certainement trop gentil dans la vie pour faire des trucs vilains dans ses séries), il ne maîtrise pas l’univers de ses séries de la meilleure façon.
Note : 4/10. En bref, dommage que certaines intrigues soient aussi simplistes et peu développées.