Pour quelqu’un qui s’entraîne sérieusement, beau temps mauvais temps, traîner son téléphone est une hérésie. C’est une source de distractions et un irritant. Littéralement un irritant. Si vous en doutez, vous ne vous êtes pas entraîné pour un marathon : tout ce qui frotte sur la peau fait mal. Et évidemment, le contact avec la transpiration n’est pas l’idéal pour un téléphone.
Pourtant, pouvoir envoyer un message pour signaler qu’on s’est tordu une cheville et qu’on a besoin d’un lift pour revenir, c’est drôlement pratique. Savoir qu’on ne va pas rater un message urgent du travail ou de la garderie, c’est rassurant. On court avec son téléphone ou pas?
La montre Ironman One GPS+ de Timex règle le dilemme : en plus de ses fonctions sportives (positon GPS, mesure de la vitesse, de la cadence, rythme cardiaque avec une sangle de poitrine), elle se connecte au réseau cellulaire pour envoyer et recevoir des courriels sans téléphone. Pas besoin de courir davantage pour magasiner un forfait de téléphone, car l’abonnement au service est inclus pour la première année et coûtera environ 40$ par année par la suite.
Un courriel pour sa montre
La boîte de réception des courriels.
Et on ne reçoit pas tous ses courriels. Lors de l’enregistrement de la montre, on obtient une adresse de courriel avec l’extension @onegpsplus.com. Rien ne vous empêche d’y retransmettre vos courriels pendant vos entraînements. Mais si vous voulez courir tranquille, il vaut peut-être mieux ne donner l’adresse de votre montre qu’à vos proches, et leur dire de ne l’utiliser que pendant vos sorties de course.
Suivi par des anges
La montre permet aussi d’envoyer des messages. Pour simplifier les choses, le carnet d’adresses de la montre permet d’identifier des anges qui vont recevoir automatiquement un message au début de chaque entraînement, avec un lien pour voir en temps réel notre position; parfait pour votre entraîneur ou un conjoint suspicieux. On peut aussi indiquer des adresses SOS en cas d’urgence. Il est plus simple d’ajouter les contacts par l’interface web toutefois; taper des adresses avec le clavier virtuel demande beaucoup de patience.
Utiliser le clavier virtuel demande de la patience… beaucoup de patience.
Composer un message lettre par lettre sur le minuscule écran tactile est possible, mais pas très agréable, d’autant plus que l’écran réagit parfois lentement au toucher. Heureusement, il y a des réponses préprogrammées (comme «Parti(e) courir – je vous dirai quand j’aurai fini» ou «J’ai fini de courir, à bientôt») qui permettent de répondre à la plupart des messages en quelques touchers. Avec un peu de pratique, on peut le faire sans arrêter de courir. Et on peut ajouter ou non sa position GPS aux messages. Il faut savoir que même si la montre utilise une connexion cellulaire, il n’est pas possible d’effectuer des appels ou d’envoyer des messages textes.
Ses stats transmises automatiquement
Un autre avantage de la connexion cellulaire de la montre est que les données de ses courses apparaissent comme par magie dans le ou les sites sportifs populaires (Strava, MapMyRun, RunKeeper ou Facebook) tout de suite après son entraînement, sans avoir à synchroniser quoi que ce soit. Si on y tient, on peut aussi partager ses courses sur Facebook.
De la musique sans fil
Vous voulez courir en musique? Il suffit de brancher la montre dans son ordinateur et d’y glisser des fichiers musicaux ou des podcasts, sans avoir de logiciel à installer. Comme il n’y pas de prise d’écouteurs, on doit utiliser des écouteurs Bluetooth (non inclus; on peut aussi se servir d’un haut-parleur Bluetooth). 4 Go de stockage permettent de stocker jusqu’à 1 000 chansons (selon la qualité de l’encodage).
Pensez à la recharge
Si on la laisse allumée, il faut penser à recharger sa montre chaque jour, sinon la pile sera morte au moment de son prochain entraînement.
L’autonomie de l’Ironman One GPS+ est limitée : 8 heures de fonctionnement en mode GPS, et seulement 4 heures si on écoute de la musique en même temps. Si on la laisse allumée, il faut penser à recharger sa montre chaque jour, sinon la pile sera morte au moment de son prochain entraînement. La recharge et la connexion USB à l’ordinateur se font avec un câble propriétaire à ne pas oublier lors de ses déplacements.
Il faut aussi une sangle de poitrine Bluetooth (comprise avec le modèle HRM) si on veut enregistrer son rythme cardiaque; on peut aussi y relier un capteur de foulée.
À noter que le jumelage avec tout accessoire Bluetooth est simple.
Visible en plein soleil
En plein soleil. L’écran du téléphone est allumé, luminosité maximale.
En plus de l’écran tactile, elle a quatre gros boutons pour démarrer rapidement un entraînement, revenir au menu principal, marquer un tour de piste (lap) et activer l’éclairage Indiglo. Son écran couleur de type Mirasol reste parfaitement visible en plein soleil. Elle est aussi étanche jusqu’à 50 mètres, ce qui assure qu’elle résistera sans problème à la pluie, à la transpiration et même aux séances de natation (après tout, l’appellation Ironman fait référence aux triathlons, qui incluent une étape de nage). Enfin, même si c’est une grosse montre, elle n’est pas particulièrement lourde.
L’Ironman One GPS+ coûte 499$ (ou 549$ pour le modèle avec la sangle moniteur cardiaque Bluetooth). C’est donc un joujou coûteux pour coureur geeks sérieux, pas un achat impulsif pour le débutant.
Laisser son téléphone à la maison pendant une longue course tout en restant en contact avec ses proches en cas d’urgence est rassurant; ne pas avoir à synchroniser sa montre aussi. Mais est-ce que ça vaut le prix? Certains diront que la liberté n’a pas de prix…
Et l’Apple Watch pour le coureur?
La Apple Watch est résistante à l’eau (certification IPX7) : elle peut être mouillée (en lavant la vaisselle, par exemple), mais n’est pas conçue pour une immersion prolongée. On peut y stocker environ 2 Go de musique et l’écouter avec écouteurs sans fil; le choix des chansons stockées se fait avec une application. Son capteur mesure le rythme cardiaque, mais elle utilise le GPS de l’iPhone pour la localisation. Il faudra donc continuer de s’entraîner avec son iPhone pour enregistrer ses parcours.