“Pas celles que vous croyez”. Les poupées Barbie d’une artiste s’exposent à Paris

Publié le 12 mai 2015 par Golem13 @Golem_13

Du 6 Mai au 28 Juin 2015, la galerie Teodora propose l’exposition “Pas celles que vous croyez” ou quand les poupées Barbie de l’artiste Catherine Théry revisitent l’histoire de l’art. Les célèbres poupées n’ont plus là que l’apparence des ravissantes idiotes qui exhibent depuis des décennies leurs seins parfaits et leurs jambes trop longues pour être honnêtes.

Ne vous y trompez pas, ces femmes-là ne sont pas celles que vous croyez, la futilité n’est pas leur tasse de thé. Loin des combats d’arrière-garde, du féminisme, du corps qui réclame sa liberté et qui depuis bien longtemps l’a conquise, loin de toutes ces batailles menées et aujourd’hui presque toutes gagnées, des femme divinement coquines et délicatement transgressives vont vous interroger.

L’exposition “ Pas celles que vous croyez” donne à toutes les Barbies du monde la possibilité d’être enfin intelligentes et belles à la fois. Plusieurs influences traversent l’oeuvre de l’artiste. Certaines de photographes qu’elle a connus et avec lesquels elle a travaillé dans sa vie première vie de directrice artistique, Guy Bourdin, Bettina Rheims, Steve Hiett, et d’autres dont elle apprécie le travail. David Lachapelle pour son outrance, Pierre & Gilles pour leur audace et leurs photos repeintes, mais aussi la plasticienne Nicky de Saint Phalle pour sa liberté d’expression et sa radicalité, sans oublier les grands maîtres de la peinture dont les regards, le talent et les imaginaires, inspirèrent cette exposition.

Les vêtements des “femmes-poupées” sont peints à même leurs corps afin que rien ne fasse écran à leurs mensurations légendaires. Les accessoires miniatures sont choisis avec soin. Les décors et les mises en scène qui recréent l’ambiance des tableaux, avec de temps à autres quelques libertés quant aux détails, sont photographiés et ensuite travaillés grâce aux nouvelles techniques numériques.

Changer les pains de la Cène en hamburgers, Dieu en blonde peroxydée et Marat en dénonciatrice de la violence faite aux femmes, il y a là une insolence assumée, une volonté de montrer qu’une image détournée peut enrichir un discours, que les vérités d’hier ouvrent parfois la voie aux hypothèses de demain. Leonard, Michelangelo, Edouard, Sandro, René, Frida, Paul et les autres, pardonnez-leurs car elles savent très bien ce qu’elles font.

“Pas celles que vous croyez”
Teodora Galerie
25 rue de Penthièvre – 75008 PARIS
Ouvert du mardi au samedi 11h – 19h