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Pour cette édition 2015, 34 spectacles ont été à l'affiche sur 12 scènes de cinq communes du sud de l'île. Celles de Saint-Joseph d'abord qui a vu naître le projet d' enseignants convaincus de l'intérêt pédagogique que représente le théâtre. Philippe Guirado, et Elizabeth Guirado ont été rapidement rejoints par une équipe de bénévoles, dont Vincent et Olivia Pradel, Franck David et Renée Misiak, qui sélectionnent et ramènent pour les scolaires et le public, les spectacles sur l'île. Rencontrant de gros succès notamment à Avignon, et souvent primés, on a retrouvé sur les planches cette année (pour ne citer qu'eux): "Le porteur d'Histoire", récompensé par deux fois aux Molières 2014, tout comme "Les cavaliers" (Prix de la Révélation masculine), ou encore “Album de famille” (prix Devos d'Or de l'humour). Focus sur un genre à découvrir ou à redécouvrir: le théâtre dansé avec trois spectacles, dont "Ballet2rue" (dont vous pouvez visionner la vidéo ci-dessous), du hip hop sur de la musique classique (Prix de la meilleure chorégraphie au championnat du monde de danse urbaine). "Ceux qui aiment déjà ont été ravis, les autres ont découvert un univers incroyable”, commente Philippe Guirado... Une centaine d'artistes (belges, suisses, monégasques, de l'hexagone et locaux), étaient attendus dans des registres différents. "Ils sont très engagés dans l'esprit du festival. Il y a tellement de générosité, de partage et d'attentes des bénévoles et du public, que la pression et l'envie de bien faire sont palpables à Komidi", reprend le président de l'association à propos de la qualité des spectacles. A noter que l'ouverture officielle du festival a eu lieu avec un artiste local: Sergio Grondin a joué "Kok Batay".
C’est fébriles, que trente élèves des lycées Pierre Poivre et de Vincendo ont ouvert le festival, après dix jours de résidence avec les comédiennes Adrienne Ollé et Léa Marie Saint-Germain qui ont joué dans "Phone Tag". Une restitution de leur travail autour de cinq pièces du dramaturge américain Israël Horovitz (dont "Phone Tag") a été proposée devant leurs classes, et leurs familles. S’essayant à des situations scéniques variées et parfois improvisées, tour à tour dans un aéroport, au restaurant, dans une salle de cérémonie de mariage, ou participants à une course à Boston, chacun a dû mobiliser des compétences certaines de mémorisation, de maîtrise des langues (beaucoup de scènes ont été jouées en anglais), et musicale! Et la bafouille n’était pas du spectacle, même si seules quelques séances ont été consacrées au montage. Les élèves ont en outre eu la possibilité d’explorer l’univers du théâtre par des exercices de placement, d’improvisation, et de gestion du stress. "Vos enfants sont formidables," a commenté Adrienne Ollé à l’ouverture du spectacle, "on a senti qu’ils étaient très motivés dès le départ, et cette restitution, par la qualité des prestations a vite pris la forme d’un vrai spectacle". Si la moitié des lycéens sont inscrits en seconde option théâtre, et quelques-uns ont été repérés pour leurs dispositions scéniques lors de travaux personnels encadrés, d’autres élèves ont manifesté individuellement leur désir de découvrir cet art. Quelque soit leur parcours, tous se disent "heureux". "C’était vraiment super!", se sont enthousiasmées Aurore, Charlie et Leslie, toutes trois élèves au lycée Pierre Poivre.
En résidence dans une école primaire de Bois d’Olive pour le montage de leur spectacle avec des élèves de CP et CE1, la Compagnie du Midi était dans l’île depuis deux semaines. "On entend de plus en plus parler du festival dans le milieu du théâtre en métropole, et les artistes regardent les programmateurs de Komidi avec envie", sourit Antoine Chalard, metteur en scène. "C’est un festival qui a une mentalité sociale excellente et puis quel cadre pour travailler! Nous y revenons parce qu’à chaque fois, le public nous marque fortement" commente Antoine Chalard, metteur en scène de la pièce "Sous le lit". Jean-Marie Sirgue, également metteur en scène, ajoute: "Komidi et nous c’est une vieille histoire, on était déjà venus il y a trois ans. Nous ne connaissions pas le festival alors, mais on en parle de plus en plus dans le milieu, on sait qu’il existe. Jouer devant des publics différents, notamment dans le contexte éducatif, participer à cette politique d’accessibilité de la culture pour tous est très important. Nous sommes sensibles à ce côté militant du festival, il y a un vrai combat. C’est chaleureux et festif…"
Les spectacles se sont déplacés dans les coins les plus reculés des communes concernées, tentant le difficile pari de se rendre disponible à tous les publics.
3.500 spectateurs en 2008, 26.000 en 2014, une huitième édition qui a confirmé la tendance… Le Komidi est dans la place!