Lycée Osbourne, dans le Kentucky. Sous leurs apparences branchées, tous les élèves sont des brutes épaisses. Tel est le constat de James, ado terriblement isolé. Et voilà que Chloe, l’unique créature qui trouvait grâce à ses yeux, s’est elle aussi métamorphosée, pas pour le meilleur.
Voici le point de départ de Seul contre Osbourne de Joey Goebel qui vient de paraître chez Héloïse d’Ormesson.
Allant de déconvenue en déconvenue, notre héros ne va plus alors avoir qu’une seule idée en tête, perturber l’année scolaire et mettre en péril le fameux Bal de promo auquel tout le monde ne fait que penser.
Nous sommes ici dans une Amérique profonde, dans le quotidien d’un lycée comme tous les autres comme le décrit James et l’ambiance y est très bien dépeinte, on s’y transpose sans problème.
Le ton souvent grinçant du personnage et ses réflexions sur ses camarades sont très drôles si on apprécie cet humour, et l’idée qu’un jeune lycéen veuille changer la vie monotone de son établissement est plaisante et originale.
En revanche, nous avons un bémol à souligner, c’est le rythme de l’histoire. L’auteur se perd souvent en descriptions inutiles ou en paragraphes qu’on juge de trop et qui font retomber l’entrain de la lecture.
Mais même si nous aurions apprécié une version un peu plus condensée, on aime beaucoup le ton de Joey Goebel et ce scénario qui parlera à tout le monde, nul besoin d’être américain.
Seul contre Osbourne de Joey Goebel, traduit par Samuel Sfez, Editions Héloïse d’Ormesson, 384 pages, 22€.
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