Des Palestiniens du village d'Anata en Cisjordanie occupée ont déposé
lundi un recours devant la Cour suprême d'Israël pour récupérer des
terres confisquées il y a 40 ans, selon l'ONG israélienne Yesh Din. Ces
Palestiniens exigent que l'Etat d'Israël annule l'ordre de confiscation
de leurs terres émis il y a 40 ans par l'armée israélienne.
Selon cet appel, l'armée israélienne avait décidé de confisquer des
terres du village dans le but d'y construire la colonie de Maalé Adoumi,
au sud-est de Jérusalem. Si une partie des terres ont été effectivement
utilisées pour la construction de maisons de la colonie, fondée en
1975, une autre est restée vierge, et toujours interdite aux anciens
propriétaires.
Selon un communiqué de Yesh Din, qui a présenté l'appel devant la
Cour suprême, "les propriétaires légaux de ces terres doivent être
autorisés à les utiliser". L'ONG se fonde sur un précédent juridique,
quand cette même cour de justice avait décrété qu'une terre qui a été
confisquée pour des besoins publics et n'avait pas été utilisée en ce
sens devait revenir à ses propriétaires légaux. "C'est inacceptable
qu'une terre palestinienne confisquée et non utilisées pour les besoins
de la confiscation invoquée soit annexée à une colonie de manière
illégale", affirme l'avocat de Yesh Din, Shlomy Zachary dans ce
communiqué.
La communauté internationale considère comme illégale la
colonisation, c'est-à-dire la construction d'habitations civiles dans
les territoires occupés ou annexés par Israël depuis 1967. Elle est pour
la communauté internationale un obstacle majeur à la recherche de la
paix entre Israéliens et Palestiniens.
Source : Lorientlejour