Le Château des étoiles (Tome 2, Journal 4) Les naufragés du Ciel

Publié le 11 mai 2015 par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique « Le Château des étoiles (T2, Gazette #4) »

1869. Au nom de Sa Majesté, la conquête des étoiles continue !

Scénario de Alex Alice, dessin de Alex Alice,

Public conseillé : Adultes / Adolescents

Style : Aventure historique
Paru aux éditions Rue de Sèvres, le 13 mai 2015, 34 pages couleurs grand format (30 x 40 cm), 2.95 euros
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L’Histoire

Rocher du Cygne, Bavière, 11 mars 1870. Les parents de Sophie et de Hans s’inquiètent. Malheureusement, embarqués sur l’Ethernef, ils ont disparu dans le ciel il y a plus de 36H.
39 H auparavant, ses occupants échappaient de justesse à l’attentat fomenté par Hagen von Gudden, le Grand Chambellan. Au milieu des feux d’artifice, le navire s’élève tranquillement vers les hauteurs, tractés par un ballon gonflé à l’hélium. Sa destination : la couche d’Ether, à 13.000 m de la surface terrestre, pour pouvoir lancer les moteurs spéciaux.
L’équipage au complet (Séraphin et ses amis, son père, le roi Ludwig) se met à l’abri dans le bâtiment, mais déjà un premier danger apparaît. L’ensemble dérive dangereusement vers les montagnes les plus proches…

Ce que j’en pense

Un an, jour pour jour, après la sortie de la première gazette, Alex Alice revient avec un nouvel épisode de sa série S.F. “Old School” au format “journal quotidien”. Pour les fans, trop impatients d’attendre la parution en album classique, c’est l’aubaine de prendre une dose de 34 pages, qui se lit comme un épisode à part entière.
A la fin du tome précédent, les héros avaient déjoués le complot des hommes de Bismark, piloté par l’infâme Grand Chambellan en embarquant de force sur l’Ethernef. Le vol de test prévu va donc se transformer en première aventure céleste.

Entre “Gravity” et “De la terre à la lune”, Alex Alice met un coup de pédale sur l’accélérateur. Ce premier voyage dans l’espace (et au-delà) est tout naturellement le sujet principal. Loin des luttes de pouvoirs du premier tome, les enjeux dramatiques sont liés aux conditions et risques naturels que suppose l’entreprise. Voyager dans le vide et le froid extrême de l’espace, même dans une “uchronie” grand public, n’a jamais été une sinécure ! Rapidement, les problèmes s’enchaînent et les héros (Séraphin en tête) vont devoir faire preuve de courage et de détermination.

Une fois de plus, la magie opère avec cette “gentille” série SF, hyper référencée dans l’univers de Jules Vernes. L’histoire simple mais efficace, l’univers très cohérent, le grand format et la qualité du dessin d’Alex Alice nous embarquent dans le ciel immense et dangereux.
Concentré sur le style “un peu suranné”, Alex Alice ne succombe pas aux sirènes de la modernité. Ses compositions sont dynamiques, mais il ne joue pas l’hyper dynamisme des traitements visuels contemporains.
Le récit tient ses promesses (dangers, rebondissements, dramaturgie…) et le graphisme de haute tenue (superbe, les ciels étoilés !) justifient l’achat de la gazette.

Maintenant, j’en suis sur : je vais attendre la suite avec impatience !