Pour ce dernier album, la française, établie actuellement à Rennes, est entourée du guitariste Thomas Poli, du batteur Nicolas Courret et de la violoniste Carla Pallone. Il en ressort un album mélancholique, armonieux, léger.
L’album commence par « Fellow », un morceau presque aérien, tout en douceur. Vient ensuite le titre le plus dynamique de l’album, avec son refrain lancinant, « The Living Dead ». Les morceaux qui suivent sont doux, soignés. La voix de Laetitia Shériff se mélange agréablement avec les instruments, comme dans « Urbanism – After Goya », qui est un morceau travaillé, où les harmonies semblent fragiles, délicates. Un autre titre, « Wash », mérite d’être cité, où le coté dissonique des guitares fait penser à du rock des années 90’.
Pourtant, malgré un univers musical soigné et la belle voix de Laetitia Shériff, l’album manque, pour certains morceaux, d’une consistance propre, car certains semblent se répéter, comme « To Be Strong », « A Beautiful Rage II » ou « Fare &Wilde ». Au final, cela donne à l’album un rendu global agréable mais malheureusement un peu doucereux. Si vous avez aimé mais qu’il vous manque aussi un petit quelque chose, je vous conseille d’écouter le groupe Trunks, dans lequel on retrouve la voix de Laetitia Shériff, et qui fait preuve d’une diversité musicale intéressante (influences jazzies, rythmes plus dynamiques, etc.). Le morceau « Knee » en est un bon exemple.