- que selon un sondage récent, 63% des Français estiment que Jacques Chirac a été un bon chef de l'État. Nicolas Sarkozy obtient 39% d’opinions allant dans ce sens, et François Hollande 21%. Rappelons quelques cotes de confiance de Jacques Chirac pendant ses deux mandats, entre le 17 mai 1995 et le 16 mai 2007. Elle culmina à 64% au moment de son élection, avant de s’effondrer très vite, pour atteindre 35% en janvier 96. Sommet de sa popularité, en mai 99, elle fit une remontée spectaculaire à 63%, mais sa cote de confiance s’effrita ensuite, de 40% en novembre 2003, pour un piteux 16% en juin 2006, et elle plafonna à 30% en mai 2007. Mais, aujourd’hui, 63% des français affirment donc qu’il fut un bon président, de leur point de vue. Les mécontents de l’époque sont-ils décédés ? Ont-ils eu un effacement de leur disque dur interne, un remplacement des mauvais souvenirs par quelques bonnes souvenances ? Sont-ils devenus des indulgents-oublieux ? Font-ils des comparaisons et jugent-ils que les successeurs furent pires et ont ainsi redoré le blason de leur prédécesseur ? La réalité de ce paradoxe se cache-t-elle dans une botte de foin. Cherchons et trouvons d’abord l’aiguille, qui, par nature, nous aiguillera vers la cristalline clarté de l’axiomatique vérité.
- que Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication, par un courrier officiel de son chef de cabinet, déclare souhaiter couper les subventions publiques de la presse, qu’elle nomme, récréative, pour réserver les subventions à la presse, qu’elle nomme, d’information générale, ainsi qu’à la presse, qu’elle nomme, du savoir et de la connaissance. En clair, elle souhaite fermer le robinet public vers la presse people, puisque, nous ne le savions peut-être pas, Closer, par exemple, touche un demi-million d’euros par an avec l’argent de nos impôts à tous. Et pourtant, l’aviez-vous noté, pour le lire, on doit l’acheter, ou régler une consultation chez son dentiste, ou encore payer son coiffeur pour une coupe dont on aurait pu se passer. Deux questions alors ! Première question : Fleur Pellerin ira-t-elle du souhait à l’acte ou le beau souhait passera-t-il aux oubliettes ? Deuxième question : aurait-on mal aux yeux, au cœur, et au compte bancaire si on nous mettait à porter de regard la liste des subventions publiques que notre cerveau pourrait juger, dans l’immédiateté, infondées, malvenues ou folles ? Repérons la botte, cherchons et trouvons l’aiguille, qui, par nature, nous aiguillera vers la cristalline clarté de l’axiomatique vérité.
- que le sociologue et ethnologue Jean-Pierre Le Goff critique la nouvelle réforme des collèges, qu'il voit, citons-le pour ne pas faire d’impair, comme l'aboutissement d'un long processus de déconstruction de l'école républicaine avec le développement du pédagogisme et de la psychologisation dans l'enseignement. S’il a raison, ça ne semble pas terrible. Il craint, citons-le encore, que cette réforme prépare une génération de bavards qui parlent de tout et ne connaissent rien. S’il a raison, c’est guère réjouissant. Il affirme qu’on se trompe d’objectifs et de manière de faire. Les cours de latin, de grec et les classes bilangues vont être supprimés. Dans les nouveaux programmes d'histoire, la chronologie est abandonnée. La réforme est critiquée de toutes parts, par les profs, leurs syndicats. Le sociologue y voit un risque de déculturation. D’autres parlent d’une école menacée. François Bayrou la voit comme une démolition. Des parlementaires parlent de naufrage pour la nation. Eh, beh, s’ils ont raison, ça ne sent vraiment pas bon. La droite et le centre ont envoyé au président de la République une pétition contre le projet, certaines personnalités de gauche, y compris au gouvernement, ont montré leur désaccord, des enseignants ont également fait signer des pétitions, et des intellectuels sont montés au créneau. Que ceux qui la soutiennent apportent de l’eau, beaucoup d’eau, à leur propre moulin, afin de convaincre tous ces détracteurs, que tout ce beau monde confronte ses arguments, puis, nous, on fera le tri, ou on tentera. Localisons la botte, cherchons et trouvons l’aiguille, qui, par nature, nous aiguillera vers la cristalline clarté de l’axiomatique vérité.
mardi 12 mai 2015