Deux juments de l'écurie Entreprise dans l'amphithéâtre bruxellois à l'occasion des
Kom je, JP?
Serai au poste!
Les premiers à monter sur le ring ont choisi Bagarre comme nom de scène, pas plus con que Le Bourreau de Béthune ou Rocky!
Les lutteurs sont cinq, le seul qu'on oserait affronter dans les arènes est du genre féminin, la jolie Emma Le Masne se charge des claviers et parfois de la seconde voix, les autres déclinent l'identité suivante: Cyril Brossard: boîte à rythme - Thom Loup ( Thomas Loupiac) : chant, claviers - l'inquiétant La-bête Fauves ( alias Arthur Vayssie) : chant, guitare, claviers- et enfin aux drums, un blondinet combatif que leur facebook nomme Mus Bruiere.
Préambule: 1°les instruments sont interchangeables, excepté pour Emma et le moineau qui reste à la place choisie dès l'entame du premier round.
2° Cyril, Thom et la bête alternent les lead vocals.
Genre?
French electro dance music englobant des éléments synthpop/ hip hop/house et techno.
Soyons concis: le composé invite à la danse et séduit , un léger reproche, la recette utilisée se retrouve dans chaque plat.
Bonsoir, bonsoir, bonsoir ... ouais, bonsoir!
Bonsoir, bonsoir, nous sommes Bagarre.
Bonsoir, Bonsoir, Bonsoir, nous sommes Bagarre.
Comment déjà, bangard, bulgare, bongare?
'Minuit' ouvre, vaguement Daho, la plage remue, tes voisines aussi.
Sur leur EP ' Bonsoir, nous sommes Bagarre', ' Nous étions cinq', ils le sont toujours.
Agréable mix de voix mâles combinées à celle d'Emma qui vocalise.
Un hit potentiel.
Plus sombre, un conte digne des frères Grimm ' Belle et moi'.
Jean Marais et Cocteau ont applaudi.
Virage new wave ' L'étrange triangle' , à rapprocher de Depeche Mode ou de Lescop pour rester chez le père François.
23è bonsoir, Cyril au chant,voici l'angoissé et narratif 'Querelle' suivi par' Faim de loup' forcément chanté par Thom Loup.
Bonsoir n°46.
Puis place au morceau hypnotique sur fond tribal 'Mourir au club' pour finir par le frénétique 'La bête voit rouge' qu' Arthur termine dans la fosse en pointant un doigt vers chaque auditeur en lui affirmant je t'aime.
Une belle découverte!
Grand Blanc.En passant par la Lorraine avec mes sabots
En passant par la Lorraine avec mes sabots
Rencontrai trois capitaines, avec mes sabots dondaine...
Nous, on a croisé Grand Blanc un quatuor pratiquant une cold wave ni blafarde, ni sanguinaire,mais d'une beauté désespérée.
Pas qu'on pense à Alfred de... Les plus désespérés sont les chants les plus beaux,
Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.... car l'univers torturé de Camille, Benoît, Vincent et Luc est plus proche de celui de Joy Division ou de Charles De Goal, même si le groupe ne peut nier des influences romantiques.
Pas de batterie, Grand Blanc= la frêle Camille Delvecchio : clavier, chant / Vincent Corbel : basse / le frontman, Benoît David : chant guitare et Luc Wagner : claviers et drumpad.
Une composition dramatique portée par la voix fluette de Camille, ' Degré zéro', entame le set.
Benoît prend le relais, 'Nord' , aux intonations Bashung, te glace les sangs, tandis que les gros beats émaillant ' L'homme serpent' tranchent avec le timbre fragile de la jeune fille.
Ici aussi on aperçoit l'élégance d'un Etienne Daho.
'Montparnasse' baigne dans une brume nonchalante d'où émerge le chant sobre du sieur David. Tu sais que la mélodie va finir par éclater, la surprise ne sera pas totale lors de la déflagration annonçant un changement de ton.
Le titre Sigur Rós du set.
La suivante, 'Au revoir chevaux', est une adaptation de 'Goodbye Horses' de Q Lazzarus mais c'est l'émouvant et rageur 'Feu de joie' qui fera forte impression avec les lyrics "Embrase, embrase, embrase... Braise moi!"te dévorant le cerveau.
Les 'Petites frappes' t'emmènent dans les ruelles les plus sordides de Metz, ville d'où ils sont originaires.
Le concert prend fin avec ' Samedi la nuit', titre fiévreux, vénéneux et cinglant.
Seulement 45' de set, mais aucun temps mort, pas de remplissage, de titres faiblards, de l'intensité et de la conviction.
Une belle découverte, bis!
photos- JP Daniels/ concert monkey 1