Les chercheurs du CNRS, de l’INSERM, de l’Université Paris Descartes et de l’Institut Pasteur, en collaboration avec une équipe de la London School of Hygiene and Tropical Medicine, rappellent que les traitements contre le paludisme ciblent les formes asexuées du parasite Plasmodium falciparum qui causent des symptômes, mais pas les formes sexuées transmis de l’homme au moustique. Il s’agit donc de parvenir aussi à bloquer la transmission de la maladie dans ce sens.
Trouver la voie : Les chercheurs identifient une voie de signalisation, qui implique une molécule AMPc, dégradée par l’enzyme phosphodiestérase, qui régule cette déformabilité des érythrocytes infectés. Le Viagra, qui, rappelons-le est un inhibiteur de la phosphodiestérase, favorisel’accumulation d’AMPc qui conduit à la rigidité du globule rouge.
Les auteurs montrent ici qu’une dose standard de Viagra® permet ainsi d’augmenter la rigidité des formes sexuées du parasite et l’élimination des globules infectés. Cet effet pourrait être également obtenu avec des agents similaires, dépourvus de l’effet » Viagra® « .
Ces médicaments –comme ici le sildénafil- se révèlent des candidats prometteurs pour bloquer la transmission des parasites du paludisme.
Source: Communiqué CNRS Viagra to prevent transmission of the malaria parasite? PLoS Pathogens May 7, 2015 DOI: 10.1371/journal.ppat.1004815 cAMP-Signalling Regulates Gametocyte-Infected Erythrocyte Deformability Required for Malaria Parasite Transmission (Visuel© Catherine Lavazec@CNRS)
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