Un muscle artificiel idéal devrait être capable, simultanément, de flexion, de contraction ou d’allongement sous l’effet d’une stimulation externe. Mais aujourd’hui, un tel muscle artificiel n’existe pas. Alors, en observant de la » peau d’oignon « , son élasticité, son » étirabilité » ou sa contractilité, ces chercheurs de de l’Université nationale de Taiwan se sont demandé, pourquoi pas des muscles à base de légumes ? Ils décrivent leurs travaux dans les Applied Physics Letters.

Les chercheurs ont traité les cellules avec de l’acide pour enlever l’hémicellulose, une protéine qui rend les parois cellulaires rigides, puis ont revêtu des deux faces de la couche d’oignon avec de l’or. Lorsqu’ils appliquent un courant électrique, via une électrode sur les surfaces en or, alors les membranes en cellules d’oignon se plient et s’étirent comme un muscle. En » jouant » avec les tensions et la position des électrodes, les chercheurs parviennent même à contrôler les mouvements du muscle artificiel.
Si la recherche en est encore à stade hyper expérimental, les chercheurs décrivent les performances de leur muscle en oignon comme des capacités » jusque-là jamais atteintes ». En conclusion, une recherche originale mais sans implication immédiate si ce n’est sa contribution à l’ingénierie des fibres musculaires.
Source: Applied Physics Letters May, 2015 Doi : 10.1063/1.4917498 Onion artificial muscles (Visuel@ Shih Lab, de l’Université nationale de Taiwan)