En cette veille de rentrée des vacances de printemps de la zone B, qui annonce la dernière ligne droite avant les congés d'été, et alors que la bataille autour de la "réforme" du collège fait rage, il n'est peut-être pas inutile de se recentrer sur le lieu de vie des élèves, la classe, et son responsable, l'enseignant. Et comme le propose un des mes auteurs iconoclastes favoris, Michel Moore, de regarder en face la situation, de bien vouloir voir ce que l'avenir de nos enfants doit à leurs enseignants et de leur envoyer la lettre suivante :
"Chers professeurs, je vous remercie mille fois de consacrer autant de temps à mon enfant. Puis-je faire quoi que ce soit pour vous aider ? Avez-vous besoin de quoi que ce soit ? Je suis entièrement à votre disposition. Pourquoi ? Parce vous aidez mon enfant - ma petite (ou petit) chérie (ou chéri) avec ou sans s - à apprendre et à grandir. Non seulement vous êtes largement responsables de sa future capacité à gagner sa vie, mais votre influence compte beaucoup dans sa façon de percevoir le monde, dans sa connaissance des autres êtres humains et dans la confiance qu'elle aura en elle-même. Mon plus cher souhait, c'est qu'elle se sente capable d'affronter tous les obstacles, qu'elle sente que toutes les portes lui sont ouvertes et qu'aucun rêve ne lui est inaccessible. C'est la personne la plus importante de mon existence que je vous confie sept heures par jour. Vous êtes donc aussi l'une des personnes les plus importantes de mon existence ! Merci."
(Michael Moore, Mike contre-attaque ! p 113)