2030/2031
"Le Québec est bien petit" pensa Savanna qui venait de fêter ses 19 ans.
Pas assez riche le Québec, donc incapable de garder ses criminels toute la durée de leur sentence.
Ils avaient tous les trois fait 8 ans et 3 mois de prison. Samson, Brazeau et Vilon. Ils étaient libres comme l'air depuis 6 ans. Le premier avait maintenant 40 ans, le second, 50, la dernière avait 55 ans. Ils étaient tous libres mais soumis à un programme de réinsertion social. Savanna le savait trop bien.
Samson travaillait dans un hôtel et faisait des ménages sous haute supervision. Savanna avait bien fait ses devoirs, elle savait où le trouver à Montréal. Pendant trois jours, elle avait épié l'Hôtel Bon Enfant sur la rue Sherbrooke. Elle l'avait vu entrer les trois matins d'un pas nonchalant. Vers 5h53 chaque fois. Il devait commencer à 6. Elle le revoyait vers 9h30 fumer sa cigarette. Sa pause. Il y avait toujours ce grand garçon qui restait à quelques mètres de lui. Un collègue de travail surement. Ou u agent de probation. Ou les deux. Il était plus jeune que Samson mais extrêmement musclé. Des fois il lui parlait. Samson n'avait pas l'air d'un grand bavard. Au troisième jour, Samson sorti seul. en fin de journée. C'était la chance de Sav.
La rue Sherbrooke est une rue agitée. À 14h00 de l'après-midi, encore plus. Sav marcha longuement derrière Samson. Il finit par tourner sur une rue adjacente et entrer dans un immeuble à logement. Parfait, une endroit fermé. Savanna entra elle aussi dans l'immeuble. Elle choisit de monter les escaliers afin de ne pas prendre l'ascenceur avec lui. Elle ne savait toutefois pas à quel étage il allait se présenter. Montant plus vite que l'ascenceur ne se mettait en marche, elle pu mettre sa tête dans le corridor afin d'entendre si l'ascenceur s'y arrêtait. Non. Elle continua de monter au pas de course. Deuxième étage: non plus. Troisième: DING!| l'ascenceur s'y arrêtait. Elle se glissa sur l'étage et resta accotée au mur. Samson sortit de l'ascenceur. La regarda. Vulgairement. De la tête aux pieds. Savanna était une belle jeune femme de 19 ans et Samson ne se cachait en rien pour la reluquer. Alors qu'il comptait se rendre sur la droite, il se ravisa et s'avança vers elle. Savanna jouait avec une cigarette éteinte dans ses mains. Samson lui dit:
"Je t'ai vue en bas tantôt, t'es montée à pied?"
"Oui"
"T'habites ici?"
"Non une amie à moi, t'as tu du feu?" lui demanda Savanna
Quand Samson s'approcha, il n'eût pas le temps de dire quoi que ce soit, il sentit la morsure brûlante dans son coeur. Étouffée par un silencieux, les trois balles tirées allait lui transpercer le coeur et le tuer sur le coup.
Savanna remercia mentalement l'Alberta qui lui avait donné cet accès si facile à un fusil du genre il y avait deux étés.
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Brazeau était à Québec. Il avait 50 ans. Ça avait été plus long avec lui. Elle l'avait filé pendant 6 semaines. Si bien que c'était presque l'automne quand elle réussit à entrer en contact avec lui. Brazeau avait été dans un programme de travail sur la construction dans la ville de Québec. C'était son boulot avant qu'il ne séjourne en prison. Il était constamment entouré de gens. C'est tard dans la nuit, alors qu'il se rendait seul au dépanneur qu'elle réussit à l'approcher sur la rue D'Aiguillon. C'était un mercredi soir. Il y avait peu de monde. Savanna pris son courage à deux mains et demanda du feu `;a l'homme qui semblait trois fois son poids à elle.
"Je ne fume pas" dis Brazeau.
Peu importe, profitant du secteur isolé de la rue et de l'heure tardive, elle sauta légèrement afin de braquer son arme sur le front de Brazeau et lui planter 4 balles dans le cerveau. L'homme tomba comme une poche de patate et Savanna pu se sauver sans crainte puisque ce second fusil, muni aussi d'un silencieux et toujours pris en Alberta deux ans auparavant, sous une fausse identité, avait étouffé tout bruit possible.
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Vilon c'était autre chose. C'était une femme. Elle avait 55 ans. Et elle était retournée vivre à Aylmer où elle y était responsable d'un programme d'art pour un centre pour aînés de la région.
C'est presqu'un an qu'avait passé Savanna à espionner les habitudes de Miss Vilon. Elle logeait à même le centre pour aînés. Elle avait son bureau pratiquement dans l'entrée. Savanna ne pourrait pas s'y prendre de la même manière avec elle.
Sav entra finalement un soir et se présenta sous le nom de Violette Bourguignonne. Pendant 9 mois, elle avait eu le temps d'étudier les gens qui habitaient ce centre pour aînés et elle avait identifiée une femme souffrant d'Alzheimer qui recevait très peu de visite.
"C'est en fait le prénom de sa soeur à elle, c'est inspiré du nom de sa soeur dont j'ai été baptisée"
Avait-elle menti à quelqu'un le soir de l'anniversaire de Miss Vilon, un soir où la sécurité avait été relâchée et qu'il n'était pas anormal d'y voir des gens plus ou moins connus qu'on aurait pu soupçonner être aussi des amies de Madame Vilon. Savanna glissa sans se faire remarquer dans le verre de madame Vilon sa poudre empoisonnée. Un poison qui la ferait souffrir des heures et des heures avant de mourir. "pour papa et maman" pensa-t-elle.
Sa mission accomplie, Savanna retourna dans un pays non identifié, sous une nouvelle identité, voguant légèrement vers ses 21 ans.
Ses parents seraient enfin vengés.
Il avait été si facile de retrouver ces trois là.
Le Québec étant trop petit.
"Je ne veux pas vous oublier" pensa-t-elle à l'égard de ses parents.