Berserk – Fou Furieux
Essai de Perspective
Par Jordan Légaré
« Lorsque qu’une idée comme celle-là s’installe, on ne peut plus rien pour cet homme là. »
Débouté sur le caractère évolutionniste de la nature ainsi qu’à l’épreuve de la consistance du choix dans le temps, forcé d’admettre que nous sommes libre d’une liberté qui échappe à notre raison or il existe une variante de la raison qui subjugue les libertés individuelles, en dépit de toute logique, s’impose sur l’action comme une justification/une libération ; la raison d’être.
L’exemple naturel :
« La plante, l’apex, son méristème ou le bourgeon pour l’arbre. C’est la partie végétale ou les cellules non-différenciées reçoivent l’instruction de leur raison d’être en cohésion avec l’ensemble et pour permettre la croissance/l’évolution de l’espèce. Considérons l’exemple du bois ; la cellule non-différenciée reçoit l’ordre de se différencier et de fabriquer de la lignine, composante de la structure du bois. Nous n’irons pas jusqu’à affirmer que la cellule choisit mais nous considérerons tout de même le fait de son noyau, son état vivant et sa nature individuelle. La cellule étire ses parois cellulaire et les renforcent en produisant de la lignine puis, surgit une force, l’osmose, qui aspire le noyau de la cellule dans un flux d’eau et de minéraux en provenance des racines et vers les feuilles ; le cycle de la vie d’une cellule de cambium parachevée sur l’instruction Divine en cohésion avec la vie et l’essence de celle-ci. »
Il en va de même pour les cellules souches, non-différenciées, chez l’humain. Ainsi, nous voici au devoir de poser le problème de l’échelle. En effet, il y a fort à parier que la cellule non-différenciée, ne réalise sa cohésion avec l’ensemble qu’en limitations de ses besoins fondamentaux et avec le registre limité de ses fonctions vitales. Ça n’est qu’après avoir reçu l’instruction Divine, la raison d’être, que la cellule se soumet aux exigences de sa vie. Ici, c’est l’extrapolation sur la raison d’être en particulier sur l’échelle à adopter pour observer la vie qui va nous intéresser.
Quelle sont les limites de notre raison/notre compréhension et est-ce qu’il y a lieu de juger/réprimer la transcendance ?
Oui : Nous acceptons une morale de répression du droit le plus intime de la vie elle-même ;
Non : Il faut accepter le caractère incompréhensible et propre à la volonté divine.
L’échelle :
Au regard à poser sur nos existences, la question de l’échelle. Retour sur la cellule vivante. Pouvons-nous affirmer que celle-ci ait une véritable connaissance de la grandeur de l’organisme dont elle est partie ? Nos corps physiques sont composés de cellules vivantes. Pouvons-nous supposer que les cellules de notre corps ont atteint une forme de « conscience » parce qu’elles ont reçu l’instruction de se différencier ? Quelle serait alors notre capacité de compréhension en synergie avec le Divin ? De la cellule de bois, à l’arbre, à la table, tout indique que nos limitations en conscience/connaissances sont déterminées par notre capacité de transcender la raison. Alors, comment ne pas se perdre de sorte que l’on puisse apporter une contribution à l’espèce et est-ce vraiment nécessaire ?
S’élever sur la raison, par transcendance ; s’extirper de la torpeur de nos vies et essayer d’envisager une réalité plus grande, en dépit des limitations de nos sens, de sorte à se trouver libérés de la compréhension hermétique constitue le seul véritable « grand-oeuvre » de l’humanité. Aussi, devons-nous questionner notre capacité effective en tolérance d’abstraction et pouvoir de création/représentation à essayer de déterminer notre véritable raison d’être, en tant qu’espèce et sur cette planète. Bien entendu, ce travail reste vain et vide de sens pour celui ou celle qui choisit d’ignorer cette possibilité d’agir en accord avec la volonté divine et nous serions en droit de revenir sur les notions du mal radical, de la liberté ainsi que sur le libre arbitre, or, nous allons admettre qu’à l’état de folie, cet exposé de la raison n’obtient que très peu d’intérêt tandis que la sensibilité su sujet, subjugué au sentiment d’être investi par la nature divine, transcende le besoin d’appréhender la raison d’être annihilant, de fait, toute volonté personnelle aux présomptions Divines ; il ne s’agît plus de volonté de pouvoir mais plutôt du pouvoir de la volonté Divine exprimée à travers le médium du corps du sujet « différencié ».
Il faut admettre que dans nos sociétés « moderne », le paroxysme de la logique tel que valorisé par nos institutions de raison, l’environnement social, entraîne inévitablement un désordre de cohésion sur l’état de la « normalité ». Stigmatisé socialement, le « différencié », même s’il peut réaliser sa « mission » dans le cadre de la loi morale en place ; il ne s’en sort pas indemne. Il demeure suprasensible à une volonté suprême relayant la logique et le processus de raison au dernier de ses soucis.
Certains iront jusqu’à se dire au service de D.ieu, d’autres se proclament prophète de D.ieu et quelques uns, en substitution de leur raison, se perdent en D.ieu… Sujet, Verbe et Complément du tout puissant.
Voilà l’expression la plus simple de l’échelle qui nous est offerte. Le libre-arbitre demeure et l’homme se trouve tourmenté d’une dualité d’être ou le choix dans l’abandon de soi entre la terre et l’éther soumis aux aléas du temps en conjonction avec l’Éternel détermine dorénavant sa présence d’esprit.
« L'extrême esprit est accusé de folie, comme l'extrême défaut... C'est sortir de l'humanité que de sortir du milieu. » - Blaise Pascal