Les Experts : Cyber - CSI : Cyber // Saison 1. Episodes 8 et 9. Selfie 2.0 / LOM1S.
J’ai souvent dit que je regrettais le fait que CSI : Cyber ne sorte pas vraiment du lot et reste trop proche de la série mère. Il faut qu’il y ait des liens c’est certain mais l’accent aurait probablement dû être mis sur la technologie et pas sur l’aspect enquête et puzzle avec des cadavres. Les affaires n’ont donc plus rien de bien original. Où est passée l’affaire du premier épisode ou encore de l’épisode d’introduction à ce spin-off présenté l’an dernier dans CSI. C’est assez fout de voir la série rater autant la suite de son histoire alors que cela reste une série globalement assez sympathique. J’ai beau penser énormément de mal de certaines choses dans cette série, elle sait globalement aussi ce qu’elle veut et ce qu’elle veut être. Les cyber-criminels ce n’est donc pas vraiment ce sur quoi est mis l’accent car CSI : Cyber préfère voir les choses de façon beaucoup plus classique et globale. On a donc un corps, une affaire et un petit truc qui permet de faire un lien avec Internet. On nous a vendu CSI : Cyber comme une série capable de faire des schémas en tout genre et des tas de références au deep web et tout ce qu’il y a autour sauf que voilà, il n’y a rien de tout ça là dedans. J’ai l’impression que la série ne sait pas trop ce qu’elle veut faire et surtout ce qu’elle veut raconter.
« Selfie 2.0 » est donc une nouvelle plongée assez classique et peu originale dans l’univers de CSI : Cyber. On tente de nous aguicher avec un titre très moderne, sans compter le 2.0 qui tente d’ajouter une dose de surnaturel en plus. Sauf que voilà, on a l’impression que tout est un peu bâclé dans la structure des épisodes. Comme si les cas de la semaine devaient suivre tout un tas de choses sans sortir des rangs. Dès que l’on a vu deux ou trois épisodes de cette série, on se rend compte que l’on a plus ou moins déjà vu une grande partie de la série. Le seul lien avec « CSI : Cyber » c’est le fait qu’un kidnappeur et tueur sélectionne ses victimes sur des sites de rencontre et fait en sorte que l’on pense que les victimes ont déménagées en Europe sur leurs réseaux sociaux. Je pense aussi que CSI : Cyber a énormément de retard en termes de technologie et d’Internet. J’ai l’impression que tout ce qui est utilisé n’est pas très moderne et avant-gardiste mais tout le contraire. En somme, n’importe quel policier pourrait venir à bout d’une telle affaire mais CSI : Cyber ne veut jamais s’avouer vaincue.
Barry - « An average New Yorker gets caught on camera almost a thousand times a day just walking the streets. Don't think for one minute big bro isn't harvesting that information. »
Les dialogues ne sont pas tous mauvais, comme le raconte Barry. Ce qu’il dit dans l’épisode est tout de même assez logique et surtout intelligent. C’est plus ce genre de choses que je viens chercher quand je regarde un épisode de cette série. Ensuite, nous avons « LOM1S ». Dans cet épisode, le WiFi tombe en panne sur neuf avions au même moment dans tout le pays, l’équipe du CSI : Cyber se retrouve alors avec une affaire de cyber-attaque bien plus impressionnante que prévue. C’est plus le genre de cas que j’imagine voir dans cette série mais la maîtrise n’est pas toujours présente pour autant. Le problème c’est que la série a énormément de mauvaises idées et manque de surprises. On sent que les scénaristes ne savent pas trop quoi faire avec les personnages et je trouve ça dommage. Surtout que le casting de cette série reste plutôt bon dans son ensemble. Ca cabotine un peu de partout, notamment James Van Der Beek qui aurait dû rester à la comédie où il y était plutôt bon (surtout en jouant une parodie de lui-même alors que là il me rappelle de plus en plus les heures sombres de Dawson).
Heureusement que l’épisode est suffisamment rythmé pour ne pas nous ennuyer ou en tout cas nous donner l’impression que l’on s’ennuie terriblement. Non, le but de cet épisode c’est tout le contraire. Les justifications de Lomus sont assez cocasses et c’est donc une façon de rappeler que CSI : Cyber peut encore être une série sympathique. La série tente aussi de faire évoluer ses personnages et notamment Krumitz (« Watching you love your job, made me love my job. It made me never want to let you down. I didn't know what else to do. ») dont je n’imaginais pas du tout le fait qu’il pouvait à un moment devenir vraiment un personnage intéressant.
Note : 3/10 et 5/10. En bref, CSI : Cyber rappelle encore une fois toute l’étendue de sa médiocrité.