On sillonne donc une arène qui s’étend de Wissembourg à Shirmeck et de Sarre Union à Sélestat à la recherche d’un bon coup ( c’est l’expression, on ne saurait se méprendre hein ! )
La saison a commencé fort, on a déniché plusieurs « fleur de coin » et découvert de jolis villages tel que Avolsheim. On s’est frotté, de prés ou de loin à des êtres singuliers, entre les routards, les voisins européens ( Bien sur des Allemands mais aussi des grrr... Italiens ) et les saucisses blanches alsaciennes.
Que cherche t-on ?
Des livres ! On avait trouvé à Avolsheim des manuels de bonnes manières françaises édités en 1926 et destinés aux Allemands ! Morceau choisi : « Les Parisiens renseignent les étrangers avec une amabilité connue ; Néanmoins, il est préférable de s’adresser à un agent de police, nous l’avons déjà dit ». Inouïe ! Nous avons acheté ces merveilles à un Allemand coriace, Guillermo a eu le dernier mot sur le prix ! Aujourd’hui, j’ai trouvé pour mon mari, « Du mot à la phrase » en allemand pour parfaire ses expressions idiomatiques ( Les refrains de Rammstein ne fournissent finalement qu’un répertoire assez lisse… ) Parfois, on tombe sur des jeux d’échecs authentiques, « bruts dans leur jus », et là, mon cher et tendre ne résiste pas. Il y aussi les objets militaires, comme ce couvre-chef de la marine soviétique tout à fait remarquable que nous avons admiré à Altenstadt. De mon côté, je chine des vêtements pour parfaire mon style « garage sale », des vieux et classiques sacs à main et des bijoux à boules colorés ; Je suis une donzelle « à la mode » grâce à ces séances de "chineries", surtout avec mes trouvailles à Duttlenheim.Mais ce que nous aimons par-dessus tout ce déballage matériel qui garnit notre cabane dans la forêt des Vosges, ce sont les buvettes alsaciennes. C’est simple, pour trouver la buvette, il faut repérer l’attroupement ou suivre les ravitailleurs de « rafraichissements ». Les buvettes alsaciennes ont cette caractéristique d’être annexée aux W.C et aux barbecus où grillent des saucisses blanches ou des merguez. Les buvettes ne servent que de la bière ou du Coca ; Il faut en effet réduire le choix pour accélérer la cadence de service. Car ils tètent les Alsaciens ! Remarque, je ne m’étais jamais rendu dans des marchés aux puces et ne connais que ceux d’Alsace, peut être ne devrais-je pas accoler ces qualités aux seuls Alsaciens…
J’aime les Alsaciens, depuis presque un an que nous sommes ici !
En fin de semaine, nous irons au marché aux puces de Niederbronn-les-Bains, un coin que j’aime particulièrement ! Attention, prévoir la casquette, de bonnes chaussures, de la patience et du bagou … car on va casser du prix !