BDM/1 : Banquiers de M…

Alors voilà, c'est décidé, c'est parti pour une série de billets "BDM". Pourquoi ?
1 - D'abord, pas de pitié pour ceux qui vivent avec nos comptes ; ça va me soulager de défourailler sec contre l'hélvéte sournois, le Lombard dissimulé, les pratiques du Junker luxembourgois et toutes les bonnes ententes entres amis. Le moins qu'on puisse faire c'est de ne pas être dupe.
2 - Journalistiquement, c'est ce qu'on appelle une "bon client", c'est à dire un sujet qui ne risque pas de s'épuiser… y en a sous la pédale !! il ne se passe pas une semaine sans qu'une nouvelle nous laisse pantois.
Cette semaine, respect au "Canard" du 6 mai qui dévoile les arnaques sur les découverts… ça vous touche ? Moi aussi.
En guise de préambule, n'oublions pas que depuis quelques mois, les banques nationales empruntent à la Banques Centrale Européenne, quasiment gratos… ça fait rêver hein…
Pas longtemps. Car nos banquiers nous font rapidement basculer en plein cauchemar en nous facturant nos découverts au taux de 15% ! Belle affaire !
Toute une page, "Le Canard" égrène ainsi les petites arnaques qui font couler les grandes rivières… vers leurs poches et qui sont quasi impossibles à décrypter pour les con-sommateurs que nous sommes. Celle que j'ai choisi de rapporter ici mérite son pesant d'euros : "grand classique des manipulations comptables, la durée des découverts est souvent calculée non sur la date d'opération mais sur la date de valeur. Le compte du client est censé avoir été à découvert deux jours avant qu'il ne le soit vraiment, et il est considéré comme positif deux jours après avoir été effectivement crédité. L'intérêt est alors prélevé sur cinq jours pour une seule journée effective de découvert."
Au cas ou vous n'en auriez pas assez, vous pourrez encore découvrir dans un petit encadré de cette excellente page 3, du non moins brillant palmipède, pourquoi les "investisseurs financiers" (Fond de Pension, compagnies d'assurances, organismes bancaires…) prêtent aujourd'hui de l'argent aux Etats (fiables) à des taux négatifs… Tout simplement car leurs caisses sont pleines et l'obsession de sécurité les poussent plutôt vers ce qu'il y a de plus rassurant (un pays comme l'Allemagne ou la France…) que vers les entreprises de l'économie réelle.(trop risqué)
et on va les laisser se financer auprès de le Banque Centrale Européenne sans aucune répercussion dans le champ de l'économie réèlle jusqu'à quand ? Le role de la BCE est-il d'alimenter la spéculation ou de relancer l'économie ?
Dans le doute, achetez le Canard…