A ceux qui voulaient mettre à bas le système social des Trente Glorieuses, répondent aujourd’hui les adversaires de toute
« Rétablissement des postes supprimés et [de] ceux transformés en heures supplémentaires ; pas plus de 25 élèves par classe ; maintien du BEP et de la carte scolaire ; rétablissement des filières, options et classes supprimé[e]s ; embauche des personnels nécessaire[s] ; régularisation des élèves sans-papiers ; non application du rapport Pochard. » : voilà l’appel de la coordination nationale lycéenne. Pour contribuer à leur mouvement, utile au regard d’acquis déficients, je leur ai signalé, entre crochets, trois belles fautes dans leurs revendications. Juste pour rire…
Un Etat de droite contraint de saisir l’opportunité d’un départ
Dates prises avec la sphère fonctionnaire pour défiler contre l’Etat politique, mais pour toujours plus de fonction publique d’Etat. Reste à dénicher le prétexte catalyseur : la malheureuse petite phrase désobligeante du ministre Darcos, la prestation intransigeante du Fillon de Matignon ou, délectable paroxysme à guetter, l’écart langagier d’un Elysée sarkozyé. Jubilation des
A cette sonore et mouvante mobilisation se grefferont les féroces nihilistes, les révolutionnaires en manque de soirs sanguinaires, les casseurs aux barbaries urbaines : la frange saprophyte qui
A l’ennui de la jeunesse soixante-huitarde, embarquée dans une
Quel grand écart, finalement, et même pas douloureux ! D’un côté, l’ardent désir d’ébranler les institutions et l’économie débridée, allant jusqu’à suggérer sur un mur de la vénérable Sorbonne : « Les avantages sociaux, c’est la mort ». De l’autre, la volonté de préserver, de garantir, de renforcer et d’agrandir un modèle branlant, mais rassurant. En somme, en quarante ans, nous voilà passés des arrhes d’une révolution
Se situer entre ces deux aspirations, cela semble plus facile pour « un qui balance entre deux âges », comme moi, pas encore né aux temps des barricades ensablées et plus au contact des pupitres depuis quelques lustres.
Une petite mise en garde à la génération lycéenne 2008, pour que ses desseins trouvent une voie politique ; je la puise dans les imaginatives prescriptions que le papy-boom avait inscrit dans ses vertes années, au cours d’un mai chahuteur : « Suppression du droit de vote avec la retraite » (Arcades, rue Corneille, Odéon). Sans quoi, aucune chance que la jeunesse actuelle, minoritaire dans la population française, puisse convaincre les
« Il n’y aura plus désormais que deux catégories d’hommes : les veaux et les révolutionnaires. En cas de mariage, ça fera des réveaulutionnaires » : boutade relevée sur le mur de l’Education surveillée.