Fini l’âge d’or de l’insouciante tétée aux tétines de l’OPEP ! L’émergence des uns contraint le désir des autres… La complexité du phénomène tient en quelques expressions-clefs qui verrouillent toute perspective de baisse des prix du pétrole : demande exponentielle, maîtrise stratégique de l’offre, incertitudes sur les réserves disponibles, spéculation financière. La tambouille écoeure et certains rapprochements révoltent.
Là-bas, des émeutes de la faim catalysent de pauvres contrées : prix insupportables de denrées alimentaires. Une des causes : la part croissante de productions agricoles consacrées à nourrir… des moteurs ! Les
Ici, les meutes corporatistes sont prêtes à la surenchère violente pour obtenir les perfusions financières nécessaires à leur survie. Certaines professions souffrent des coups de massue énergétiques. On peut même s’émouvoir de quelques tragiques destins ; mais le politique ne doit pas satisfaire systématiquement les demandes d’aides, d’allègements, de réductions et autres compensations sous peine d’un fatal appel d’air de revendications en cascade.
A toujours tout attendre d’un Etat qui ne devrait avoir comme marge financière que l’apport de la collectivité, on dévoie la liberté d’entreprendre,
A défaut de générosité étatique, certains iraient bien s’emparer des colossaux bénéfices de Total, passant outre les quelques dizaines de milliers de salariés de la multinationale française, les nécessités d’investissements pour assurer l’avenir de l’activité et la fragilisation d’un fleuron de l’économie nationale face aux mastodontes concurrents dans son secteur. La naïveté révolutionnaire, s’arroger l’argent des possédants et tout ira mieux, laisse songeur sur le peu de leçons tirées de l’application d’idéologies spoliatrices.
Les grognes n’en ont donc pas fini de se succéder, voire de se cumuler. Les prix
Encore une fois, la France seule n’a pas grand pouvoir pour résoudre cette crise, sauf à créer l’hémorragie de ses déficits publics. C’est à l’Union européenne d’explorer les solutions : règles protectionnistes, réorganisation des secteurs sinistrés, achats groupés de gazole permettant d’abaisser les prix, etc.
Point positif, tout de même : on n’entend plus les billevesées nostalgiques des eurosceptiques. La tronche de nos agriculteurs et de nos marins pêcheurs si le bon vieux franc avait dû endurer l’envolée des cours du pétrole ! Chaque
Que tous ceux qui décèlent partout et en tout des hausses de prix intolérables (certainement dans les utiles équipements technologiques !), atteintes au fameux et hideux pouvoir d’achat mis en berne par les médias, réfléchissent un petit moment sur ce qui constitue leur consommation. N’est-ce pas plutôt un rééquilibrage des valeurs vers le fondamental ?
A trop présenter l’acte d’achat comme l’exercice d’une
A quand la grève des vacanciers se rebellant contre un carburant au coût prohibitif qui freinera leurs pérégrinations ?