Le 27 avril, à l’occasion de la cérémonie de la Déportation, Monsieur le Maire, a tenu un discours de circonstance, dont la conclusion nous a semblé relever d’une interprétation très personnelle de l’Histoire.
En citant de manière approximative « Les bienveillantes », un roman à la mode, Monsieur le Maire a cru bon de stigmatiser la responsabilité du libéralisme économique dans l’émergence de la crise qui favorisa la montée du nazisme dans l’Allemagne de l’entre deux guerres.
Ainsi, selon lui, l’action de l’Etat est indispensable pour empêcher les dérives d’une économie libérale porteuse de crises économiques et des troubles politiques qui en découlent.
Cette conclusion simpliste nous a laissé sans voix. En effet, le nazisme fut le fait d’un état totalitaire, s’inspirant d’une idéologie basée sur la haine de l’autre et gouvernant par la privation des libertés individuelles. Il n’est nullement démontré qu’un interventionnisme d’état face à la crise économique de l’époque aurait permis d’enrayer la montée du nazisme… Il s’avère en revanche que ce sont des nations libres et démocratiques qui ont libéré le vieux Continent du joug barbare. Ces mêmes nations libres et démocratiques, dont le système reposait et repose encore sur la liberté d’opinion, la liberté de circulation des personnes et des biens et prônant une économie libérale, ont amené in fine le progrès dans notre pays, après la libération.
Personne ne conteste à l’Etat son rôle de régulateur dans les rapports économiques et sociaux, pour autant que cette régulation se fasse avec tact et mesure. En outrepassant ce rôle par l’exercice d’un pouvoir autocrate, l’Etat porterait en lui le germe du totalitarisme et son cortège d’horreurs.
Monsieur le Maire eut été bien inspiré de nous épargner de ses réflexions hâtives en ce jour de commémoration.
Jeu de briques
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