Ainsi, cet exercice de prévision estime que le nombre de personnes obèses en Europe a été multiplié par 3 depuis les années 80, et la tendance vaut aussi pour les pays à plus faible prévalence. Un phénomène accentué par le vieillissement des populations. Même s’il n’est jamais trop tard pour agir, » les mesures prises aujourd’hui ne pourront empêcher ces prédictions de devenir réalité « , alerte le Dr Breda, » cependant, dans certains pays européens, la tendance est déjà à la stabilité grâce à des mesures préventives, notamment dans le domaine de l’obésité infantile « .
L’obésité va-t-elle devenir la norme en Europe ? Oui, estime l’OMC dans ce rapport qui évoque une vraie crise d’ici à 2030. La tendance semble générale dans la région Europe de l’OMS avec une plus forte prévalence à la fois du surpoids (IMC ≥ 25) et de l’obésité (IMC ≥ 30), en particulier chez les plus âgés. Un surpoids plus fréquent chez les hommes, une obésité plus fréquente chez les femmes. Seul un petit nombre de pays verrait le taux d’obésité et de surpoids se stabiliser, dont les Pays-Bas. D’autres pays sont » montrés du doigt « , comme l’Irlande et le Royaume-Uni. Le tableau suggère en effet que la quasi-totalité (entre 85 et 89%) de la population adulte irlandaise sera en surpoids d’ici 2030. Quant à la Grande-Bretagne, elle compterait 33% de femmes et 36% d’hommes obèses en 2030. Le Grèce verrait la prévalence de l’obésité doubler en vingt ans, pour atteindre… 40% en 2030. En France, où la prévalence de l’obésité atteint 15%, la courbe semble plutôt se stabiliser.
Quelques chiffres rappellent le poids de ce fléau : Dans le monde, le surpoids touche près de 2 milliards d’adultes, l’obésité plus de 600 millions de personnes. Un adulte sur 3 dans le monde est atteint de surpoids ou d’obésité. Près de 3 millions de personnes meurent, chaque année des comorbidités associées. Cependant l’OMS rassure et apporte » une clarification » sur ces conclusions : » Ces résultats doivent être interprétés avec prudence, car l’échantillon était relativement modeste et l’analyse basée sur les données disponibles qui peuvent ne pas refléter les dernières estimations « .
Source: OMS Europe WHO/Europe obesity data: clarification
Plus de 100 études surl’Obésité