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Augusten Burroughs : Effets secondaires probables

Publié le 07 mai 2015 par Lebouquineur @LBouquineur

Augusten Burroughs, Augusten Burroughs, né Christopher Robison en 1965 à Pittsburgh (Pennsylvanie) est un écrivain américain. Augusten est le fils de la poétesse Margaret Robison et du professeur de philosophie John G. Robison. Auteur de plusieurs romans, Effets secondaires probables, date de 2012 pour la première édition française.

Il s’agit d’un recueil de nouvelles (26) mais l’ensemble forme une sorte de roman autobiographique, car toutes ont pour narrateur, Augusten Burroughs à différents âges de sa vie. On constate très vite que sans avoir à chercher bien loin l’inspiration, l’écrivain a largement de quoi remplir son bouquin en s’inspirant de sa propre existence.

Est-ce l’influence de sa famille un peu bizarre, des parents qui se laissaient traiter d’esclave (pour la mère) et d’imbécile (pour le père), par son frère, sans réagir ou des grands-mères pas moins étranges, Augusten Burroughs qui voulait être un Noir quand il était gamin, a du mal à entrer dans la vie active. Un temps il envisage d’entrer dans la police mais il sera recalé, plusieurs expériences de petits boulots tourneront court comme ce rapide essai de coupeur de voiles de bateau. Plus tard il travaillera dans le monde de la publicité. Personnellement il passera par l’épreuve de la drogue mais surtout de l’alcoolisme et c’est pour s’en sortir qu’il empruntera la voie de l’écriture, « Sans m’inquiéter de quoi écrire, juste écrire. (…) Au lieu de sombrer dans mon Chez Moi alcoolique, je me sentis différent. Vivant. »

 Tous ces épisodes font chacun l’objet d’une nouvelle traitée sur le mode humoristique et l’autodérision. L’humour rosse (« Un peu comme les parents qui font un deuxième enfant pour fournir de la moelle osseuse au premier, le préféré. »), le gag (« Je jetai mon sac sur le lit, qui le fit aussitôt rebondir à terre. »), l’humour noir dans la nouvelle Il faut tuer John Updike.

L’auteur sait aussi dépeindre le monde moderne qui l’entoure, toujours sur le même mode souriant ou grinçant. Son obsession pour rester toujours connecté au monde par internet, ses rapports avec son compagnon de vie Dennis ou ses plans de drague homosexuelle, à moins qu’il ne nous parle de Christy, une amie lesbienne.

Le bouquin est toujours très drôle, parfois absurde ou carrément insolite mais il arrive que perce ici ou là derrière le sourire, une émotion pudiquement voilée.

« Ce que j’appréciais ici, c’était de remarquer à quel point le Royaume-Uni est à la fois familier et totalement étranger. Un peu comme une version des Etats-Unis dans un univers parallèle. ON voit comment les choses auraient pu tourner. Ce qui aurait pu se passer. On trouve de nombreux articles courants ici, mais ils ont une apparence différente. UN peu comme si on se réveillait à côté de la personne avec qui on est allé se coucher, sauf qu’elle parle latin et rit de choses nouvelles. Fascinant. »


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