Mon corps, la bouffe, moi, c'est un sujet qui revenait souvent ici par le passé. Puis ces derniers temps, je l'ai un peu oublié. Pas que je ne m'intéresse plus ni à mon corps, ni à la bouffe, ni à moi, mais parce que j'avais bien trop peur de tourner en boucle. Que j'estimais, à travers mes articles Zermati, avoir fait le tour de la question. Et pourtant, on a jamais trop puisé dans ce genre de sujet. Pour les nouvelles qui me suivent, il est bon de revenir un peu en arrière et de poser les bases. Je suis une ex-régimeuse. J'ai commencé mon premier régime vers 14 ans (pour plaire à un garçon de mon école), et j'ai terminé mon dernier régime il y a un peu près 2 ans. Après plus de 20 ans d'emprisonnement, j'ai compris au détour d'une émission TV et de la lecture du livre du Dr Zermati, que non seulement les régimes étaient très mauvais pour la santé, mais qu'en plus, c'était comme une sorte de drogue. Et je peux te le dire, il m'a bien fallut 2 ans pour me désintoxiquer.
Dans un premier temps, j'ai eu comme une allergie à ce mot. Régime. Je ne pouvais plus le prononcer et je levais les yeux au ciel quand je lisais des articles sur la perte de poids. Tout ça en redécouvrant les joies des biscuits, des chips et de la mayonnaise. Et puis, j'ai arrêté les interdits. Arrêter de peser ma nourriture, de compter, ou de me peser 2 fois par jour. J'ai appris à remplir mes placards de tout ce qui me faisait envie en faisant taire la voix des points Weight Watchers.
Seulement tu dois bien te douter au vue du titre de cet article qu'il y a un mais, et en effet, il y en a un. Depuis 2 ans, en bravant mes interdits, j'ai aussi été à l'encontre de toutes les lois des régimes et de la bienséance alimentaire. Je pense que j'en avais besoin. Besoin de me faire un repas entièrement composé de Buggles et de chèvre, de me gaver de pizza et de boire des litres de café ou de coca. Je ne voulais absolument pas lire, entendre, voir quoi que ce soit en rapport avec le "manger sainement" et franchement, quand tu as passé 20 ans au régime, ça fait un bien fou cette nouvelle liberté, surtout si tu vois que malgré tout ça, tu ne reprends pas un gramme.
Et puis, c'est comme si mon corps a eu ses limites. Je ne pensais pas t'en parler ici, mais au mois de février on a découvert que j'avais une gastrite. Rien de bien méchant. Sauf qu'au moment où on l'a découvert, je me suis aussi choppé une gastro de la mort qui tue, et je peux te dire que j'ai été tellement malade, que j'ai comme eu un électrochoc. Et le verdict de la gastrite fut sévère : plus de soda, plus de café, plus d'alcool, plus de jus de fruits et plus de pétillant. C'est bien beau de manger n'importe comment sans reprendre de poids mais ça n'empêche pas de manger bien et de prendre soin de son estomac. A ce moment là, j'ai aussi lu le livre d'Oprah Winfrey et cette grande dame habitué des régimes y disait quelque chose comme : "Quand je veux manger un paquet de chips, je me demande d'abord si en faisant ça je me fais réellement du bien". Et depuis cette phrase ne cesse de tourner dans ma tête. Mon corps n'est pas une poubelle. Est-ce que quand je mange, je me fais réellement du bien ?
Aussi, en lisant (pour la première fois depuis longtemps) quelques articles sur "le manger sainement" j'ai compris qu'il était possible de manger bien, sans pour autant faire régime. Sans se priver. Et en faisant du bien à son corps. Depuis une semaine, j'ai repris le chemin de mes livres de cuisine, et j'ai décidé de manger mieux (et par là je veux dire, arrêter de m’empiffrer de cochonneries industrielles). Je me suis dit que si j'avais pu arrêter le café et le coca ces 3 derniers mois, je pouvais faire mieux encore. J'ai fait du crumble au pomme comme dessert devant notre série préféré. J'ai acheté du très bon fromage blanc pour le petit déj du matin (dans lequel j'ajoute du granola que j'ai fait moi même et des fruits). J'ai arrêté d'acheter des chips et des biscuits industriels avec pour leitmotiv "si je veux en manger, je n'ai qu'à le faire moi même". Je n'ai pas envie de me frustrer, et si vraiment un jour j'ai très envie de m'enfiler un bon gros Quick, je le ferai. Mais je pense que ceci est un cercle vertueux que je suis en train de construire. Quand on mange bien, on a envie de manger bien. Et grande surprise, hier, à 17h, j'ai eu envie de manger une pomme, chose qui je peux te dire, arrivait très rarement.
Ce matin en regardant une vidéo sur Youtube, j'ai retenu une paragraphe très juste : manger sainement, il faut le faire parce qu'on s'aime, parce que c'est bon pour nous, pour notre corps, pas dans un but superficiel comme perdre du poids pour atteindre un idéal physique. Depuis une semaine, je me sens moins lourde, moins gonflée, et surtout je suis très fière de pouvoir dire "je mange sainement.... et non je ne fais pas régime" ! Le plus dans tout ça ? Comme je garde bien en tête les préceptes de Zermati (je mange quand j'ai faim), je ne prends pas de poids non plus. Il est encore long le chemin du bien être physique et mental que je cherche face à la nourriture, mais je sais que je suis sur la bonne piste, que je fais des pas de géants, et surtout, je suis fière de le faire par amour pour mon corps.
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