La végétalisation a le vent en poupe ! Surtout utilisée sur les toits jusqu’à présent, elle va bientôt être mise en place sur 41 façades parisiennes, dans le cadre du projet « des jardins sur les murs » proposé par la Mairie de Paris lors du budget participatif 2015. Quelques informations sur ce procédé au service de la biodiversité.
Des jardins sur les façades
Il existe plusieurs techniques permettant de couvrir les façades de plantes vertes !
- La plus connue et la plus naturelle consiste à utiliser des plantes
Un portion de la Tour du commerce et de l’industrie Kai Tak est végétalisée (Hong Kong)
(c)DRgrimpantes. Cette option, autrefois considérée comme néfaste pour les murs ne comporte plus de risques grâce aux innovations techniques réalisées dans ce domaine. Petit bémol : il faut du temps avant que l’opération soit vraiment esthétique.
- Mais d’autres solutions existent ! La végétalisation complexe par exemple, consiste à faire pousser les plantes sur des substrats capables d’absorber et relâcher l’eau ou grâce à des supports dans lesquels circule de l’eau enrichie en sels nutritifs. Cette technique suppose d’avoir recours à des murs spécialement conçus pour cet usage.
- Enfin, le mur biotope, encore à l’étude, a pour support une base minérale spécifiquement conçue pour accueillir flore et faune, sur le modèle des falaises ou murs anciens.
Quels atouts pour les murs végétalisés ?
Ces façades répondent à un enjeu écologique puisqu’elles permettent de résorber les îlots de chaleur, d’absorber un peu de pollution et d’améliorer la qualité de l’air. Mais elles ont surtout un impact fort sur la biodiversité. En effet, elles permettent d’accueillir la faune locale dont l’environnement est souvent bouleversé en milieu urbain. Des nichoirs peuvent être mis en place pour abriter des insectes voire même des oiseaux ou des chauves-souris !
L’écoquartier Eikenott est doté de façades végétalisées
(c)DR
La végétalisation à l’usage
Les façades végétalisées ont déjà conquis quelques lieux emblématiques parisiens tels que la Fondation Cartier ou le Musée du Quai Branly. Elles s’exportent aujourd’hui sur des projets de logements comme la Tour de la Biodiversité, en construction dans le 13e arrondissement de Paris.
Elles donnent même quelques idées folles à certains, comme le groupe d’ingénierie Ginger qui en 2011 avait voulu végétaliser entièrement la Tour Eiffel.
Pour en savoir plus sur la végétalisation, rendez-vous la semaine prochaine afin de découvrir celle des toits !