Architecte, urbaniste et designer, Odile Decq est un personnage haut en couleurs et aux multiples casquettes !
Son parcours…
Née en Mayenne (comme notre super architecte à nous, Mylène) le 18 juillet 1955 à Laval, Odile Decq commence des études d’architecture à Rennes, et poursuit son parcours à l’Unité pédagogique d’architecture n°6 (Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris-la Vilette). Elle obtient son diplôme d’architecte en 1978, puis un DESS d’urbanisme et d’aménagement à l’Institut d’études politiques à Paris en 1979.
En 1985, elle crée l’agence ODBC à Paris en association avec Benoît Cornette, son partenaire de travail mais aussi de vie, jusqu’en 1998, date à laquelle Benoît Cornette meurt dans un accident de voiture dans lequel elle est blessée.
En 1990, ils gagnent leur première grande commission, la Banque populaire de l’Ouest et d’Armorique à Rennes, qui leur vaut une reconnaissance internationale immédiate, récompensée par une dizaine de prix nationaux et internationaux.
En 1996, leur agence reçoit le Lion d’or de la Biennale d’architecture de Venise. Ce n’est pas là la seule reconnaissance qu’Odile Decq a reçu au cours de son parcours : 2013 fut son année ! « Créateur de l’année 2013 du Salon Maison et Objets » puis « Prix Femme Architecte 2013 » remis par le Ministère de la Culture et de la Communication. Odile Decq est également commandeur de l’ordre des Arts et Lettres, chevalier de Légion d’honneur et a été nommée International Fellow du Royal Institute of British Architects !
Autre visage de notre personnage, elle se frotte à l’enseignement : professeure à l’Ecole d’architecture de Grenoble en 1991 ; à l’Ecole spéciale d’architecture (ESA) dès 1992 ; à la Bartlett de Londres en 2000 ; à la Columbia University de New York en 2001 et 2003 ; à la Kunst Academie de Vienne en 2003 ; à la Kunst Akademie de Düsseldorf en 2004 et 2005 ; elle devient même directrice de l’Ecole Spéciale d’Architecture à Paris entre avril 2007 et août 2012. Forte de toute ces expériences, elle se lance, en 2014, et crée sa propre école d’architecture, à Lyon, l’Institut pour l’innovation et les stratégies créatives en architecture : Confluence.
L’école d’Odile Decq à Lyon, ConfluenceSon style…
Depuis la création de son agence en 1985 avec son partenaire Benoît Cornette, Odile Decq veut pratiquer une architecture articulée autour de l’ouverture et du dynamisme des espaces, du mouvement, et de l’instabilité, ce qu’elle appelle « hyper-tension ».
On retrouve très souvent les couleurs rouges et noires dans ses œuvres, comme une sorte de signature (couleurs qu’elle porte par ailleurs sur elle-même la plupart du temps !)
Elle dit avoir pour modèle Norman Foster et Richard Rogers, architectes britanniques, représentants du courant architectural dit « high-tech », apparu dès les années 70.
Autre particularité de notre architecte du jour : sa volonté farouche d’échapper à tout catalogage ! Odile Decq revendique en effet une approche transversale : elle est aussi bien urbaniste qu’architecte, que designer ou plasticienne. Ce que nous allons voir tout de suite, à travers quelques unes de ses réalisations !
Son œuvre…
Phantom, le restaurant de l’Opéra Garnier à Paris, 2011Le FRAC Bretagne à Rennes, 2012Mais comme je vous le disais plus haut, notre touche-à-tout ne s’arrête pas à l’architecture : elle crée des objets de design pour plusieurs éditeurs dont voici quelques exemples.
Luminaires créés par Odile Decq pour Luce Plan : « Pétale » (2012) et « Soleil Noir » (2015)Le porte-fruits « Twist again » (2014) et la plateau « Alice » (2013) pour AlessiLa « Phantom chair » (2011), créée pour le restaurant Phantom de l’Opéra Garnier et éditée par Poltrona FrauMy Home Design aime…
Les lignes dynamiques, très graphiques et percutantes, de son architecture comme de son design, tout en restant fluides et accueillantes. Ce rouge si fort et lumineux, très souvent associé à un noir plus mystérieux, créant un contraste reconnaissable entre mille !
Crédit photos : Pinterest