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©AFP
Changer le nom d'un parti, largement terni par la guerre Copé/Fillon de l'automne 2012 et par l'affaire Bygmalion, fait partie de ce que l'ancien chef de l'Etat avait promis durant la campagne interne. Le nom "Les Républicains" a filtré dans la presse, puis a suscité la polémique. La gauche y a vu "une captation d'héritage" et "une privatisation de la République par M. Sarkozy", et certains membres de l'UMP, dont certains proches d'Alain Juppé, ont demandé un vote. Le vote des militants aura lieu les 28 et 29 mai prochain par voie électronique avant le congrès, qui se tiendra le 30 à La Grande Halle de la Villette à Paris. La question du nom oscillera entre la proposition précitée ou le statu quo "UMP". En tous cas, la signalétique est déjà prête, avec un logo dont le montant est estimé à €25 000. Le nom a été déposé à l'INPI (Institut national de la propriété intellectuelle). La demande remonterait au 10 novembre 2014, si l'on en croit le site internet de l'Institut. Christophe Léguevaques, avocat toulousain avait annoncé mi-avril une procédure judiciaire contre une appropriation "d'un patrimoine commun"."Changer de nom était devenu nécessaire compte tenu des turbulences et des affaires qui ont terni le sigle de l'UMP depuis deux ou trois ans", a expliqué l'ancien président de l'Assemblée, Bernard Accoyer. "Sarkozy a une batterie de casseroles derrière lui, c'est pourquoi il veut changer le nom de l'UMP", grince le président de Debout La France, Nicolas Dupont-Aignan. Le bureau politique, qui compte une soixantaine de membres, s’est prononcé à titre indicatif. L'ancien ministre et député-maire UMP de Saint-Quentin, Xavier Bertrand, n'a pas caché sa préférence : "Les Populaires", mais trouve qu'il y a "mieux à faire" que de se déchirer sur le sujet.
Quant au maire de Bordeaux et candidat à la primaire pour la présidentielle de 2017, Alain Juppé, votera en faveur du nom choisi par Nicolas Sarkozy. L'ancien chef de l'Etat a dit n'avoir "jamais vu un nom s'installer aussi vite" et assure "faire confiance au choix des militants". Jeudi, il leur sera envoyé un courrier pour les convaincre du bien-fondé de ce choix. 210 000 adhérents seront amenés à voter fin mai avant la grand-messe de La Villette, qui devrait attirer au minimum 15 000 personnes selon les sources UMP. Militants et membres du bureau politique valideront également les nouveaux statuts de ce "vaste rassemblement" que Nicolas Sarkozy avait appelé de ses vœux dès l'annonce de sa candidature à la présidence de l'UMP en septembre 2014. Outre le nom, et presque plus crucial, le principe d'une "liste unique" pour un bureau politique renouvelé, avec notamment la présence voulue d'élus locaux, sera aussi mise au vote."Les nouveaux statuts vont dans le sens d'une démocratisation du parti, avec notamment l'élection du président départemental au suffrage universel" des adhérents du département, s'est félicité l'ancien ministre Bruno Le Maire. "La liste unique pour le futur bureau va également dans le sens d'une démocratisation et d'une unité" du nouveau mouvement, qui avait marqué son opposition à un changement de nom lors de la campagne interne. Il ne sera pas au bureau politique, parce qu'il reçoit au même moment la médaille du mérite allemand, mais a conseillé à ses soutiens de voter en faveur de toutes les propositions.FG