Le quotidien du CM… un journal de l’angoisse ?

Publié le 06 mai 2015 par Loeilaucarre @loeilaucarre

Ah ça, on n’a pas des métiers faciles. Imaginez la dose de stress ressentie par un community manager au moment de… choisir le bon emoticon pour sa publication Facebook. Et je passe sous silence l’accroche, étape cruciale qui l’oblige à soigneusement trouver les mots qui parleront aussi bien à la communauté qu’il gère qu’à son client.

Alors le CM, plus angoissé qu’un Capitaine Haddock à qui on demande s’il dort avec la barbe sur ou sous la couverture ? Pas forcément. Déjà, parce qu’on porte naturellement en nous cette volonté bizarre de trouver les mots justes quoiqu’il arrive. Ensuite parce qu’en agence, on ne mène pas sa barque seul, ce qui est un atout pour nos clients qui bénéficient d’un recul supplémentaire et de la créativité d’un « jus de cerveaux collectif ». Et en interne ? Disons qu’on ne se débarrasserait pour rien au monde d’un collègue CM sympa et efficace.

Pas de médaille pour les champions

On l’a déjà évoqué ici : sous les paillettes de notre quotidien, on a aussi les mains dans le cambouis ! Mais si la rédaction web a cela de satisfaisant que c’est toujours un plaisir de ficeler un bon texte quand on aime les mots, ce n’est pas le cas du community management. Dites bien aux futures générations qu’un superbe contenu visuel complété d’une accroche exceptionnelle ne fera pas la révolution des internets à tous les coups. Pire… Le client ne l’appréciera pas forcément à sa juste valeur.

Pour éviter ça et leur permettre de donner tout ce qu’ils ont dans le ventre, ne cantonnons pas nos CM uniquement aux tâches opérationnelles. Animer correctement un réseau, c’est faire preuve d’empathie aussi bien que de créativité. Laissons-les donc prendre en main la charte éditoriale du projet et rencontrer le client. À L’Œil au Carré, on en connait des qui se retrouvent comme ça à faire du vélo en forêt… Et c’est très bien, car le spleen n’est sans doute pas une composante idéale pour bien faire ce job.

D’autant que pour gérer les imprévus, c’est même une double dose de zen qu’il faut parfois. Sans en devenir vulgaire (vous avez dit bad buzz ?), on comprend vite à quel point il est nécessaire de gérer l’organisation de l’animation aussi bien que sa ligne éditoriale. Qui fait quoi ? Quand ? Et les imprévus ? Pour laisser s’épanouir le talent et la spontanéité du CM, rien de tel qu’un cadre sur lequel tout le monde s’est mis d’accord.

On s’applique mais on rigole

Dans un récent épisode de Daredevil, les scénaristes faisaient dire à la femme d’un « reporter » : « reporter, ce n’est pas ton métier, c’est qui tu es ». Et bien disons que certains sont aussi plus CM que d’autres dès le départ et que c’est un atout non négligeable. Pour aimer les mots au point d’être tatillon sur l’accroche qui annoncera l’arrivée du printemps, mieux vaut être naturellement enclin à un minimum d’enthousiasme.

Comme on le disait plus haut, pour éviter l’angoisse, on a une solution toute trouvée et ça s’appelle « l’équipe » : c’est elle qui permet de relativiser, de prendre un peu de distance sur une demande, de manager un troll en sirotant un mojito… Grâce à ce cadre de travail, nos clients sont sûrs de bénéficier du travail d’un CM appliqué, réactif mais rationnel.

À L’Œil au Carré, j’ai notamment la chance de travailler aux côtés d’un champion de France des punchlines 1992-1993 (diplôme fourni par fax sur simple demande) doublé d’un dénicheur de parfait smiley : ensemble nous faisons de notre métier un art (si, c’est vrai). Quant à l’angoisse, ce n’est pas dans notre nature et notre professeur de SM (Social Media, bien sûr) nous le répétait déjà durant notre Master Facebook option « marques automobiles », un bon CM est un CM cool. Comme Fonzie