Né le 11 mai 1937, Michael Heller est poète, mais aussi essayiste et critique.
Spécialiste reconnu des poètes dits Objectivistes, il a entretenu avec George Oppen et Carl Rakosi en particulier des relations suivies ; une de ses principales publications sur ce sujet est Conviction’s Net of Branches : Essays on the Objectivist Poets and Poetry (Southern Illinois University Press, 1985).
Michael Heller a ainsi, depuis le début de sa carrière, été proche des mouvements d’avant-garde, suivant tout autant les représentants de la poésie d’après-Holocauste que les novateurs tels que Williams et Pound, sans s’interdire des rapprochements avec les mouvements européens tels que surréalisme et structuralisme, et des individualités tels que Lorca, Rilke ou Mallarmé.
Un de ses récents livres d’essais, Uncertain Poetries: Selected Essays on Poets, Poetry and Poetics (Salt Publishing, 2005) fait le point sur ces différentes références assumées, et se présente comme « quelque chose qui tient de la biographie intellectuelle d’un poète au travail ».
Heller note : « Il est hors de doute que la teneur de la civilisation de notre temps est marquée au coin de l’incertitude, d’une hésitation persistante aussi bien en matière politique qu’en matière culturelle. La poésie, se voulant toujours sensible aux nuances de l’espace qui l’entoure, doit faire le tracé exact, et le mettre en avant, des conditions environnementales qui lui permettent de se manifester. Les poètes, qui sont les antennes de l’espèce, ont à enregistrer ces signaux et les inclure dans leur travail : voilà qui semble on peut plus évident. »
Pour lui, les concepts d’incertitude, de mal-être et d’anomie forment le cadre de la modernité elle-même
« J’ai tendance à penser d’abord, dans ma poésie, au sens, à la découverte personnelle et publique, et ceci, en termes où le soi est en rapport avec l’histoire, termes qui, dans le climat critique actuel, sont souvent considérés comme non pertinents, ou se trouvent dépréciés... Je suis en quête : toute mon énergie vise à exprimer ce qui peut permettre à l’acte d’écrire d’agrandir ... la vie. » (cf. ici http://jacket2.org/reviews/poetry-vision : Edward Foster, “An Interview with Michael Heller,” Talisman: A Journal of Contemporary Poetry and Poetics 11 (Fall 1993): 48.)
Les poèmes traduits ici sont tirés de l’anthologie This Constellation Is A Name, Collected Poems 1965-2010, Nightboat Books, Callicoon, New York, 201
[Auxeméry (septembre 2014)]
quelques liens
portrait (en)
un article (en)
et sur le site alligatorzine :
autres poèmes traduits par Auxeméry)
poèmes de Michaël Heller (en)
Un texte théorique de Michaël Heller