Un peu délicat que de parler de cette prochaine sortie du petit label parisien qui monte dans l’estime de nombreuses personnes, dont celles qui comptent dans le milieu des petits labels qui montent dans l’estime des êtres humains : le dénommé Antinote.
Car nous avons découvert (peut-être comme vous), Domenique Dumont, leur 20ème et symbolique sortie, au détour d’une interview du fondateur du label (Quentin Vandewalle, alias Zaltan) pour la version web d’un gros magazine qui lui descend et monte ça dépend des jours, des années, on ne sait plus trop.
En tout cas le label est une entité qui aime sentir le vent de la découverte filtrer à travers ses fenêtres du 11ème arrondissement et travaille la plupart du temps avec des artistes, portés vers la musique “électroniquement fabriquée” mais dans des genres très différents, dont c’est la première sortie.
Premier disque donc pour l’artiste énigmatique Domenique Dumont, et tout ce qu’on a pu glaner comme info sur lui / elle, c’est du rien. Du rien du tout. Même les bons petits sommeliers du plaisir d’Antinote possèdent la bouteille, mais pas encore l’étiquette – le disque ne sortira officiellement que d’ici un bon mois.
Parenthèse « people & investigation », en tapant Domenique Dumont dans les moteurs de recherche nous tombons directement sur une certaine Dominique Dumont, doubleuse officielle de l’actrice américaine Heather Locklear.
Voilà. Comme avait coutume de dire Laurence Ferrari à ses équipes quand elle présentait le JT de TF1 : “allez, yallah !”
Il ne nous reste que la musique du coup, et en même temps, quoi de mieux dans la vie ? Hein ? Quoi ? Il serait certainement intéressant de placer une grossièreté à cet endroit même, mais nous allons nous abstenir.
On vous laisse désormais découvrir le premier titre du disque de DomEnique Dumont, “Comme ça”, pour que le coup de foudre soit le plus pur possible. Et on vous en dit plus grâce à un lexique aléatoire basé sur des ressentis objectifs juste après.
Comme vous avez pu l’entendre, Domenique Dumont nous emmène très clairement dans des paysages sous-marins semblant être dessinés par des enfants drogués au chocolat. De la musique très répétitive mais aussi très pop, qui pourra rappeler à certains des groupes un peu pointus, tout comme ramener à l’imaginaire coloré du premier disque de Gorillaz, ou même sembler sortir d’un jeu vidéo à la Crash Bandicoot (on ne va pas trop insister sur cette référence). Car c’est une musique qui brasse surtout des images et des sensations, et c’est bien ce qui nous a fait craquer la biscotte au Limonadier.
Avec le titre suivant, “L’esprit de l’escalier”, les coquillages chantants deviennent un peu plus vifs et les lumières générées par cet îlot musical se mélangent de plus belle. Sur ces deux premiers morceaux, l’artiste chante avec une voix modifiée et doublée par des notes qui la rendent assez irréelle. Les paroles sont en français mais on ne comprend pas tout, donnant un côté surnaturel à l’ensemble.
Même s’ils comporteront souvent des effluves de voix, comme des bulles d’hésitation, les morceaux suivants seront eux uniquement instrumentaux, et toujours très illustratifs. Des rythmes chaloupés dans la jungle de “La basse et les shakers” à l’ambiance baléarique descendante d’”Un jour avec Yussef”, en passant par le reggae corallien de “La Bataille dans la neige”, on est transporté dans une sorte de purgatoire gentil où l’on attend patiemment en comptant des bulles multicolores, allongés dans du sable fin et chaud. Pour finir, le très beau et aérien “Le château de Corail” nous porte délicatement vers une destinée inconnue et rassurante.
Nous vous laissons désormais vous plonger entièrement dans ce disque, que la production chaude et grésillante apparente à un vinyle caché dans un coffre fort fluo de pirates ectoplasmiques, que l’on se tarde de découvrir très prochainement.
Via les Inrockuptibles :
\\Plus d’informations sur les autres disques tout aussi passionnants du label par ici//