Ce premier volet invite à suivre les pas de Sacha Stasevytch Bujak, un immigrant ukrainien qui débarque à New-York dans les années trente, sans véritable rêve de fortune, mais avec juste l’espoir de s’en sortir. C’est après avoir sauvé la vie d’un truand local que Sacha finit par trouver un boulot fixe en tant que maçon au sommet d’un gratte-ciel… plus des petits boulots d’appoint pour la mafia. C’est lors d’un de ces rendez-vous nocturnes qu’il croise la route des jumelles Magdalena, dont surtout le charme de Lena ne le laisse pas indifférent…
Si ce personnage qui cherche à se trouver une place dans la métropole américaine est particulièrement attachant, la « Big Apple » est également un personnage à part entière dans ce récit. Les auteurs nous plongent dans cette ville bouillonnante d’activité qui tente de décrocher le ciel en profitant de la main-d’œuvre bon marché qui afflue depuis les autres continents. Des immigrants qui se retrouvent confrontés à la réalité du rêve américain et à une mafia qui s’en met plein les poches en cette période de prohibition.
Visuellement, David François alterne avec grand brio les vues panoramiques lumineuses de New-York depuis les sommets des buildings avec des passages plus sombres issus des bas-fonds de la ville. Ce contraste entre la beauté et le sentiment de liberté qui accompagne ce New-York vu d’en haut et la dureté et l’atmosphère oppressante des ruelles de la cité fonctionne à merveille tout au long du récit, sans oublier le « character-design » irréprochable des personnages.
Un excellent premier tome que vous pouvez retrouver dans mon Top BD de l’année !