Par/by Antoine Corte
Rédacteur/Editor
A Thousand Times Good Night (Tusen ganger god natt) is the film not to miss before Cannes. Shot with subtlety, it indirectly reflects the life course of its director, Erik Poppe, a former war photographer. Back on this favorite.More in English >> (Translation in progress, come bubble later)
Synopsis : Rebecca (Juliette Binoche) est une photographe de guerre qui couvre les plus grands conflits internationaux. Après avoir frôlé la mort de justesse dans un attentat suicide qu'elle a elle-même suivi, cette femme retrouve en Irlande sa famille dont Marcus (Nikolaj Coster-Waldeau), son mari, et Stéphanie (Lauryn Canny), sa fille aînée. Ces derniers ne supportent plus l'angoisse incessante de la perdre. Rebecca est alors contrainte de choisir entre son métier et sa vie de famille.
Une mise en scène choc
La mise en scène proposée par Erik Poppe est un véritable choc. En choisissant de confronter son personnage principal aux atrocités de la guerre, il ancre son film dans un contexte géo-politique fort. Les ravages des conflits ethniques, l'obscurantisme des pays occidentaux qui ne veulent rien savoir, le cinéaste est plus que jamais un reporter de guerre.
A chaque plan, on y sent une passion inconsidérée, avec un discours qui prend aux tripes. On peut notamment citer la scène d'ouverture du film où Rebecca photographie une enfant qui se fait mettre une bombe autour de la taille. L'horreur est là. Pour autant, elle ne semble pas atteindre le personnage principal qui reste digne derrière ce professionnalisme saisissant.
Vie de famille contre travail passionnel
© Septième Factory
L'enjeu personnel de la protagoniste est d'une simplicité déconcertante. Pour autant, il est capable de toucher n'importe quel individu en prise avec des choix basiques : la vie de famille contre le travail passionnel.Cependant, il y a derrière ce parcours de photographe de guerre, la notion de prise de risque incessante mettant au premier plan les craintes de ses proches. On sent l'urgence extrême de Rebecca à faire des choix impossibles.
Un casting excellent et une mise en images et sons soignée
© Septième Factory
Pour incarner cette femme forte, de valeurs, on retrouve une actrice incontournable, Juliette Binoche, qui fournit une prestation grandiose. Elle n'a jamais été aussi intense que depuis Le Patient Anglais. La maitrise de ses mots, de son intonation et de son regard nourrit la caractérisation d'un personnage, déjà bien travaillé par le scénariste.Rescapé de la série Game of Thrones, Nikolaj Coster-Waldeau est quant à lui le partenaire idéal. Cette simplicité lui donne beaucoup de raffinement.
A noter également l'apparition de Larry Mullen, le batteur du groupe U2 dans quelques scènes.
A l'image, le contraste est saisissant. Les paysages hostiles en guerre sont montrés en lumières vives, presque aveuglantes. A l'opposé, la caméra dépeint une Irlande paisible à dominante verte.
La musique, composée par Armand Amar, déjà à l’œuvre sur Belle et Sébastien ou Le Promeneur d'oiseau, donne de la prestance au tout. Elle accompagne l'émotion, quitte parfois à la faire monter crescendo entre les notes de la partition.
Au final, s'il fallait retenir une chose de ce film, c'est la sincérité qui s'en dégage. Une sincérité incarnée par le sourire symptomatique d'une Juliette Binoche et d'un réalisateur investi.
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