L’album commence avec la pop plutôt énergique de « Blame it on me » : la voix est surprenante ! Grave, charismatique, il en faut peu pour être envouté ! « Budapest » qui se révélera une de mes préférées, met encore en valeur la voix de George Ezra. Difficile de croire qu’un coffre pareil cache un petit blond aux yeux bleus. Il joue avec sa voix et part même dans les aigus. La voix est pure, peu habillée, le dosage est parfait. A aucun moment on ne sent un effort de sa part. Le morceau est une magnifique déclaration d’amour envers Budapest qu’il appelle sa « ville d’adoption ». De la douceur à souhait. « Cassy O’ », c’est la touche folk de l’album : toujours autant d’entrain, et une voix toujours infaillible ! Côté instrumental, rien d’exceptionnel, juste de quoi accompagner. « Barcelona » annonce le retour de la douceur. George se balade de sentiment en sentiment, toujours en dégageant de la joie de vivre et de l’harmonie. Décidément, difficile de ne pas sourire à l’écoute de l’album. On reste dans le même registre avec « Listen to the man », l’impression de redondance se fait ressentir, mais c’est toujours autant agréable à écouter. La légèreté de l’instrument nous embarque facilement. Après tout, un peu de légèreté n’a jamais tué personne. « Leaving it up to you » présente la même ambiance, mais après tout, il vaut mieux rester dans un registre si on sait qu’on réussit ! Encore un joli tour de voix avec les aigus du refrain.
Presque une minute trente d’a capella, c’est un joli exploit pour démarrer « Did You Hear The Rain ». L’ambiance se révèle un peu plus lourde, ce qui symbolise bien l’orage que les paroles évoquent. « Drawing Board », « Stand By Your Gun », restent dans le classique de l’album. « Breakaway » et « Over the Creek » sont particulièrement réussis à mon avis. Les émotions dans la voix sont transmises de manière vraiment pure, et l’instrumental reste toujours discret, jamais trop présent. « Spectacular Rival » est un morceau plus profond et intense : violons, guitare et batterie se fond entendre plus violemment pour accompagner la tristesse du morceau. Le dernier morceau « Blind Man In Amsterdam », est la touche harmonieuse et joviale de l’album. Une fin très appropriée.
George Ezra arrive à exploiter et transmettre une grande variété d’émotions, tout cela avec un fond instrumental toujours juste, et parfois un peu plus présent lorsque la profondeur se fait sentir dans le morceau. Un premier album excellent. Un nouveau talent à surveiller de très près !