De nos jours, l'engagement des entreprises en faveur de l'environnement devient un critère de choix important pour leurs clients. Or, les PME sont (ou se sentent) souvent mal préparées à répondre à ces attentes. Voilà la raison pour laquelle la banque britannique Lloyds met en place un dispositif (simple) qui leur est dédié.
Alors que les grandes structures ont pris conscience des enjeux environnementaux dans leur activité, parfois sous la pression réglementaire, les petites organisations peinent encore à les appréhender. Par exemple, selon l'enquête menée (au Royaume-Uni) par Lloyds, 71% des responsables interrogés admettent ne pas comprendre les bénéfices (commerciaux) que peut apporter une politique verte et un quart seulement des PME en font une de leurs 3 premières priorités pour cette année.
Les dirigeants qui ont franchi le pas ne manquent pourtant pas d'arguments pour convaincre leurs pairs hésitants. Ainsi, presque la moitié y trouvent un moyen de réduire leurs coûts, tandis que les effets positifs sur l'appréciation des clients, voire des futures recrues, sont également sensibles. À l'inverse, les craintes – qu'elles concernent, entre autres, de possibles infractions à la loi ou le risque d'être considéré comme démodé – constituent également une motivation forte pour nombre d'entre eux.
En conséquence, la première tâche à laquelle s'attelle Lloyds est d'évangéliser les entrepreneurs, en leur démontrant tous les avantages qu'ils peuvent tirer d'une approche environnementale sérieuse. Le deuxième rôle qu'elle assume est de leur fournir des outils destinés à faciliter la mise en œuvre de leur stratégie verte. À travers des exemples et des modèles pratiques, la solution proposée les aide à construire un plan d'action, définir des objectifs ou rédiger une charte, utile pour la communication auprès de la clientèle, des investisseurs et autres interlocuteurs de l'entreprise.
L'ambition proclamée est, pour 2015, d'accompagner de la sorte la transition de 10 000 PME vers une culture de bonnes pratiques environnementales. Les grincheux pourront certes arguer que la banque s'offre ainsi une conscience verte à (relativement) peu de frais. On ne leur donnera pas entièrement tort, ne serait-ce que parce que sa légitimité dans une initiative de ce genre est loin d'être évidente. Il serait cependant dommage de mépriser son action, dont la cible est hélas trop rarement prise en compte dans des programmes plus traditionnels et qui constitue justement une priorité pour Lloyds.