Inutile de dire que le socialisme de Léon Blum, Emile Pouget et Francis de Pressensé n'a strictement rien à voir avec celui que le trio Valls, Urvoas, Caseneuve torpille chaque jour avec un cynisme appliqué.
Les lois scélérates n'auront été abrogées que le 23 décembre 1992 !
Si la loi "Renseignement" était votée, faudrait-il attendre aussi longtemps pour s'en délivrer ?
1er juillet 1898. Dans la Revue blanche, Léon Blum, sous la signature de « un juriste », publie un texte intitulé Comment ont été faites les Lois Scélérates. Il précède celui d'Émile Pouget, L'application des Lois d'exception de 1893-1894, qui paraîtra dans le n° du 15 juillet 1898 et celui de Francis de Pressensé, Notre Loi des Suspects, qui paraîtra dans le numéro du 15 janvier 1899.
Ils sont en train de se retourner dans leur tombe !
Lois scélérates donc, décrites et combattues par Francis de Pressensé, premier président avec Ludovic Trarieux de la Ligue des droits de l'Homme fondée en 1898.
EXTRAITS :
«La France a connu à plusieurs reprises, au cours de ce siècle, ces paniques, provoquées par certains attentats, savamment exploitées par la réaction et qui ont toujours fait payer à la liberté les frais d'une sécurité menteuse. »
(…)
Quand un régime promulgue sa loi des suspects, (…) quand il s'abaisse à chercher d'une main fébrile (…) les armes à deux tranchants de la peine forte et dure, c'est qu'il est atteint dans ses œuvres vives, c'est qu'il se débat contre un mal qui ne pardonne pas, c'est qu'il a perdu non seulement la confiance des peuples, mais toute confiance en soi-même.
(…)
Il s'agit de savoir à cette heure, si la République Française en est là. (...) la République (…), telle que nous la connaissons sous les espèces d'un Président-parvenu qui joue au souverain, d'un premier ministre sournoisement brutal qui essaye d'adapter à sa lourde main la poignée du glaive de la raison d'État, d'un Parlement où tout est représenté, (…)»
La plupart des aspects liberticides de la loi "Renseignement" ont été égrenés sur Mediapart en 6 heures d'émission. C'est ici et c'est à réécouter.
RIEN N'EST ENCORE JOUE
L'intervention de Pierre Tartakowsky, actuel président de la LDH, aux 6 heures contre la surveillance organisées par Mediapart.
6 heures contre la surveillance par Mediapart