Il y a de nombreuses manières de parler de Star Wars pour le Star Wars Day ou May the 4th. Les plus belles, à nos yeux, sont évoquées par les passionnés eux-mêmes. A leur tour, les créateurs portent une sensibilité, réécrite en sensations, en idées et en émotions.
Il y a déjà quelques mois que l’artiste Mexifunk, de son véritable nom Orlando Arocena, nous avait attiré par ses variations très personnelles à propos de Star Wars. En ce 4 Mai 2015, l’occasion était idéale pour dévoiler de nouvelles habilités dans le Vector Art. Contrairement à nos images pixelisées et susceptibles au moindre zoom, l’art vectoriel consiste à offrir un visuel net, propre, et semblable à une image en haute-définition. Ce sont l’enchevêtrement de lignes, de courbes, de formes géométriques qui fondent toute la noblesse d’un art différent du format JPeg et autres. Précisément, depuis quelques années, Orlando Arocena est un artiste Américain aux origines Cubaines et Mexicaines qui entend propulser ces courbes et ces lignes à un raffinement maximum …
Star Wars et la culture Hip-Hop
L’oeil d’Orlando Arocena mêle deux cultures populaires presque improbables pour un résultat très actuel.
Depuis 2011, Orlando Arocena est une étoile discrète de la scène graphique et artistique virtuelles. Assez discret sur son passé, seules les nombreuses entrevues et sollicitations définissent l’artiste. Quelqu’un d’assez discret, fier d’origines « multi-ethniques » puisqu’il se définit lui-même comme « Américain-Mexicain-Cubain« . De ces mots un peu vagues, il faut surtout comprendre que son champ d’inspiration est large et multiplie les emprunts pour créer une identité singulière. Les ambitions, elles, visent les nues. S’il y a bien un mot récurrent à travers les multiples interviews, il s’agit de l’expression fine art !
Aujourd’hui, PosterPosse, site-acteur du partage de créations graphiques dans le domaine du cinéma, de la musique et autres produits culturels, mettait en lumière Mexifunk. Sous un pseudonyme digne d’apparaitre comme un troisième nom, l’artiste dévoile d’autres traits de son originalité. De son quartier du Bronx, de ses pochettes de CD de rap – parmi des références encore pointues aujourd’hui telles que Wu-Tang! – et de son amour pour Star Wars, Orlando Arocena nous livre une rencontre improbable entre Star Wars et le milieu du Hip-Hop. Un résultat de haute élégance, parfois saturé, et surtout suggestif. L’art vectoriel, que l’on pense si parfait et si factice car 100% digital, parait sous une interprétation séduisante où inspiration et imagination se marient à merveille.
Orlando Arocena se définit par son partage. Rarement un créateur a autant partagé ses créations, ses erreurs et donc ses améliorations. Internet et son profil sur Behance.net deviennent des tableaux interactifs où l’art vectoriel témoigne de ses mutations !
Mexifunk et l’art vectoriel « participatif »
Les éléments importants et choisis par l’artiste sont détaillés dans leurs grandes étapes. Ainsi, Mexifunk explique et justifie l’origine de ses oeuvres.
D’une manière générale, Orlando Arocena entend progresser en partageant le plus largement possible avec des amateurs et autres graphistes. Du moins, tel est le sens que l’on pourrait attribuer aux créations mises en ligne par l’artiste lui-même. Les étapes clefs sont illustrées puis expliquées pour rationaliser l’oeuvre finale. La démarche s’avère intéressante tout en marquant des points essentiels. Bien entendu, toutes les oeuvres ne sont pas délivrées clefs en main. Des étapes ont été ôtées, les secrets restent sous silence. Néanmoins, le processus de fabrication détermine un profil d’intérêt où les commentaires sont bienvenus pour corriger des erreurs utiles pour atteindre une forme de perfectionnement.
Mexifunk dispose de sa propre boutique via son site.
Mexifunk puise une multitude de références qui vont bien au-delà de Star Wars. La boutique du créateur témoigne de toutes ces références pop, venues des bulles de Comics, des meilleurs films des années 1990 et 1980 … Les productions choisies , toutes ne sont pas disponibles à la vente, font l’objet de tirages limités oscillant entre accessibilité et un coût un peu plus élevé. Les supports métalliques, de simples plaques, sont plus coûteuses, plus appropriées à l’art vectoriel. Il faudrait compter sur un total de 90$ soit une somme de plus en plus coquette mais aussi l’une des créations uniques, signées et numérotées de l’artiste.
Comment résumer Mexifunk en quelques mots ? Un mélange de références d’originales où l’effort de colorisation, de mise en valeur et d’assemblage vont dans un sens artistique.
Mexifunk ou les Variations d’un artiste 2.0
« Black Painted » est l’une des premières réalisations de l’artiste. En quelques années, le progrès est sensible !
Orlando Arocena anime ses passions. Cela se lit, s’observe et se comprend nettement au sein des thématiques récurrentes. Se pose la question du statut d’artiste. Dans la mesure où l’expression est sans cesse personnelle et inspirée, l’appellation artistique est indéniable. Y compris vis-à-vis du chemin parcouru par le graphiste, des améliorations et une plus grande aisance dans les traits est perceptible. Pourtant, on se surprend de plus en plus à dire qu’un tel art est avant toute une expression digitale.
La plupart des oeuvres, comme ce Boba Fett à moins de 100 exemplaires, est imprimée sur une plaque métallique. Une rencontre entre l’art 2.0 et les supports d’hier.
Une synthèse résumerait assez bien la démarche et la philosophie de l’artiste 2.0 : la rencontre de références connues et une apparence quasi publicitaire voire surprenante. Quelque chose d’attirant et de coloré frappe l’oeil. Si l’on regarde de plus près les réalisations et autres créations, on comprend rapidement que l’art vectoriel d’Orlando Arocena a aussi été sollicité par des firmes qui ont souhaité « se construire une image ». Beaucoup de choses pourraient être dites et ajoutées à cet art. Il parvient à se justifier, s’épanouir, tout en gardant une cohérence dans de grandes lignes souvent symétriques.
Surprenant, chaleureux mais aussi original, le pseudonyme de Mexifunk n’a pas fini sa progression. Avec tout autant d’intérêt, nous espérons apprécier de nouvelles variations toujours aussi tranchantes et élancées !
Orlando Arocena est sur Facebook ou Twitter. Jetez un coup d’oeil du côté du site communautaire de Behance.net : les dernières créations de Mexifunk sont à découvrir régulièrement ! Pour les amateurs d’arts et impressions, sa boutique Mexifunk.com vous ouvre ses portes !