Alors que se constitue un groupement d’acteurs français voulant donner plus de visibilité à la filière française du solaire photovoltaïque, c’est la place de la France, et de l’Europe toute entière, qui est jeu sur le plan mondial. Que la Chine domine le monde en matière d’énergies renouvelables est-il une fatalité ? Voici le point des experts.
L’ avenir des énergies renouvelables est-il joué ?
L’Europe ne résiste pas à l’irréductible montée en puissance chinoise
L’épisode du conflit commercial entre l’Europe et la Chine sur les panneaux photovoltaïques semble déjà appartenir au passé. L’été dernier, à l’issue des négociations, le commissaire européen chargé du commerce, Karel De Gucht (1) affirmait avoir ainsi « éliminé le préjudice que les pratiques de dumping ont causé à l’industrie européenne ». Pourtant, presqu’un an après, notre continent continue son lent déclin dans le secteur des ENR…Pour arriver à se faire une idée plus précise des capacités industrielles de l’Union Européenne, on peut notamment s’intéresser aux publications des acteurs du secteur photovoltaïque. Le 2 juin, l’EPIA, l’association européenne de l’industrie photovoltaïque, (2) a rendu ses conclusions sur les perspectives du secteur solaire mondial.L’Europe progressivement hors jeu ?
La France perd la bataille du solaire
L’ambition française freinée par ses finances publiques ?
Les objectifs fixés par les directives sont loin d’être atteints, si la réduction des émissions de CO2 a été permise par le ralentissement économique conjoncturel, la part des ENR dans notre consommation énergétique devrait avoisiner seulement 15 % en 2020 selon le groupe Dekra, contre 20 % attendus initialement. Pourtant, le volontarisme affiché par Paris d’incarner l’excellence environnementale pour la conférence de 2015, laissait présager d’une action plus affirmée du gouvernement.Industrie en berne, recherche en pointe
Car si la France est en train de perdre la bataille du solaire, elle se trouve en revanche en pointe dans de nombreux pans de la recherche énergétique. Le projet de Paimpol-Bréhat a par exemple « l’objectif de démontrer la faisabilité administrative, technique, économique et environnementale de la filière hydrolienne, afin de fonder un coût du kWh compétitif à l’horizon 2020 ». Une manière de souligner qu’il existe plusieurs transitions énergétiques possibles au moment où Ségolène Royal présente son projet de loi au Conseil Economique Social et Environnemental.Désormais prévue pour le printemps 2015, la transition énergétique bloquerait étonnement sur le «manque de moyens pour la financer ». En effet, le texte devrait porter la part des énergies renouvelables à 32 % en 2030, dont 40 % pour l’électricité, à condition de pouvoir créer un fonds national pour les économies d’énergie et la croissance verte…(2) http://www.epia.org/fileadmin/user_upload/Publications/EPIA_Global_Market_Outlook_for_Photovoltaics_2014-2018_-_Medium_Res.pdf
http://www.lepoint.fr/societe/les-francais-pour-une-transition-energetique-en-europe-09-05-2014-1820753_23.php
(3) http://www.bfmtv.com/planete/energies-renouvelables-montee-puissance-lasie-lafrique-786591.html
(4) http://www.lesechos.fr/monde/europe/0203528058324-les-energies-vertes-premiere-source-d-electricite-en-europe-674132.php
(5) http://www.liberation.fr/politiques/2014/06/06/transition-energetique-l-adoption-du-projet-de-loi-repoussee-a-2015_1035121http://www.consoglobe.com/avenir-des-energies-renouvelables-europe-cg/2