Par Thomas Haeflin - 05/05/2015 | 11:01
Cette taxe, communément appelée " taxe Chirac " du fait qu'elle a été créée en 2006 à l'initiative de l'ancien président de la République Jacques Chirac, est la principale ressource de l'organisation internationale Unitaid, qui finance la lutte contre les grandes pandémies, à savoir le sida, le paludisme et la tuberculose, dans les pays pauvres. La " taxe Chirac " a généré 64% des recettes de l'Unitaid depuis sa création. Mais pour les deux dirigeants français, cette taxe, qui représente chaque année un coût supplémentaire de 90 millions d'euros pour les compagnies aériennes françaises, affecte directement leur compétitivité face à la concurrence des opérateurs étrangers.
Le dernier rapport annuel de l'Unitaid disponible sur son site internet précise que l'organisme a versé moins de 1.4 milliards de dollars sur plus de 2.2 milliards perçus de 2006 à fin 2013, la France contribuant à près de 60% à ce budget. L'Unitaid possèderait ainsi une réserve financière de 706 millions de dollars et pourrait donc poursuivre ses actions humanitaires pendant cinq ans sans collecte supplémentaire. Trente pays ont accepté la mise en place de la taxe Chirac mais seuls le Cameroun, le Chili, le Congo, la France, Madagascar, le Mali, Maurice, le Niger et la Corée du Sud l'appliquent. Au fil des années, la " taxe Chirac " est devenue la " taxe Air France ".