Charlie est une jeune travailleuse sociale audacieuse et obstinée qui s'inquiète de la disparition de Mia, une orpheline pour qui elle est à la recherche d'une famille d'accueil. La jeune femme se rend donc au poste de police afin d'obtenir de l'aide. Christopher, un jeune policier séduisant, mais arrogant et prétentieux, ne semble pas enclin à lui fournir le soutient qu'elle s'attendait à trouver. Malgré leurs premiers contacts difficiles en raison de leurs tempéraments bouillants, ils se retrouveront à collaborer. Leurs découvertes seront surprenantes, mais pour Charlie, le plus bouleversant sera son irrésistible envie de succomber à ses désirs pour ce policier rebelle...
Une nouvelle fois, je découvre un ouvrage édité par les éditions Sharon Kena grâce à son programme Pick and Read. La couverture flashy et girly du roman Pistolet et Talons Hauts promet un joli récit et des sourires en coin.
Charly est travailleuse sociale. Cette jeune femme " bon chic bon genre " est passionnée par son métier. Célibataire, jolie et sérieuse, Charly a une vie privée peu riche. Elle passe souvent son temps avec son meilleur ami et confident : Phil. Pourtant, elle n'est pas insensible au charme de son patron, Dylan qui tente de la séduire. Charly s'attache à une jeune fille, Mia, qui disparaît du jour au lendemain. Suivant les conseils de son défunt père, ancien flic, elle se rend au poste de police pour y rencontrer un certain Christopher McRae, ancien ami de son père. Mais qu'elle ne fut pas sa stupéfaction de se retrouver face à un homme style bad boy, hautain qui l'envoie sur les roses aussitôt. S'ensuit alors un jeu de séduction sur fond d'enquête policière sur un réseau de prostitution de mineures.
J'ai déjà eu l'occasion de lire de la Chick-lit et j'avoue que ce style de littérature est très agréable. C'est un moment de détente et même de rire. Il faut dire que l'auteur sait mettre notre héroïne dans des situations cocasses et jouer avec ses sentiments. J'ai adoré Charly : elle est belle, sérieuse, têtue et ne se laisse pas séduire si facilement. Christopher est le style d'homme dont pourrait rêver bien des femmes : canon, un côté bad boy, flic (dont sait se défendre et bien bâti), charmeur et un tantinet agaçant. Il cache sa sensibilité en étant imbu de lui-même. Pourtant, on sent de suite chez cet homme des blessures pas encore refermées. Ajoutons deux protagonistes totalement délurés en la personne de Phil et de Julia, formant par la même occasion, un futur couple parfait !
Dès le départ on sait que Charlie tombera dans les bras de Chris, et eux-mêmes le savent ! Mais ce sont les péripéties qui sont surprenantes... Par moment, je me suis dit : " Non, il ou elle ne va pas faire ça ! ". Et ben si !
Sous ce récit mêlant humour (je me suis surprise à sourire plusieurs fois) et séduction, il y a un fond bien plus sérieux : la prostitution. Un réseau s'est mis en place en enlevant des jeunes filles mineures n'ayant plus de famille pour se soucier d'elles, et les proposer à de riches clients cherchant la " chair fraiche ". Si Charlie ne s'était pas souciée de la disparition de sa protégée, Mia, orpheline et n'ayant pas le profil de la fugueuse, le récit n'aurait pas eu lieu d'être... Derrière l'histoire d'amour, les rires, on trouve un fait d'actualité bien souvent caché ou minimisé : la prostitution et surtout la disparition des jeunes qui n'ont pas de proches pour se soucier d'eux.
Ce fut une lecture très agréable. Je ne connaissais pas la plume de Sylvie G. et je peux assurer que c'est un nom à retenir !
Extrait :
" Charlie est attablée et attend l'arrivée de son ami en sirotant un verre de vin. Elle fixe les passants qui défilent dans la rue sans réellement les apercevoir en songeant que Mia est quelque part dans cette ville. Elle sort le carnet de croquis de son sac à main et l'ouvre doucement. Les dessins de l'adolescente sont magnifiques. Ils sont tristes pour la plupart, mais superbes. Ayant reçu cette tablette après le décès de ses parents, les images évoquent pour la majorité le chagrin et le vide de leur perte. Parmi les croquis, une esquisse du visage de Charlie est dessinée. Sur la représentation que Mia a faite d'elle, la travailleuse sociale a des ailes, comme celles d'un ange. Charlie sent sa poitrine se serrer et sa gorge se nouer à sa vue.
- Mia, où es-tu ? marmonne-t-elle pour elle-même.
Une nouvelle fois, des larmes piquent les yeux de la jeune femme. Charlie respire profondément en espérant chasser l'émotion qui l'envahit.
- Salut, Princesse ! la salue Phil d'un ton enjoué en arrivant.
- La ferme ! fait-elle en se levant pour m'embrasser.
Malgré tout, sa salutation fait sourire Charlie "