» Nous avons découvert que les personnes infectées par le virus du VIH-1 possèdent naturellement des anticorps qui ont le potentiel de tuer les cellules infectées « , explique l’auteur principal de l’étude Andrés Finzi, chercheur au CRCHUM et professeur à l’Université de Montréal. » Il suffit de leur donner un coup de main en ajoutant une toute petite molécule, qui agit comme un ouvre-boîte pour forcer l’enveloppe du virus à exposer certaines régions reconnues par les anticorps, qui font le pont avec certaines cellules du système immunitaire pour enclencher l’attaque. «
Tromper les gardes du corps du virus: Les chercheurs expliquent que 2 protéines, Nef et Vpu, agissent comme des gardes du corps du VIH-1. Lorsqu’ils ajoutent à la surface des cellules des patients infectés une toute petite molécule – appelée JP-III-48 – qui imite la protéine appelée CD4 qui permet l’infection des cellules du système immunitaire par le virus, cet ajout force l’enveloppe du virus à s’ouvrir. Les anticorps du système immunitaire peuvent alors attaquer les cellules infectées.
Derrière cette découverte, l’objectif des chercheurs est de s’attaquer aux réservoirs du virus, en les réactivant puis en tuant les cellules infectées à l’aide de cette molécule et des anticorps déjà présents.
Cette percée ouvre aussi une nouvelle voie de développement possible d’un vaccin anti-VIH.
Prochaine étape, concluent les auteurs, tester le potentiel de cet » ouvre-boîte moléculaire » chez le singe.
Source: PNAS April 8, 2015 doi: 10.1073/pnas.1506755112 CD4 mimetics sensitize HIV-1-infected cells to ADCCet Communiqué UdeM Un ouvre-boîte pour désamorcer le VIH (Visuel UdeM)