Résumé : Toujours au plus près de la vie des pauvres gens, Xiao Hong s'attache à peindre des âmes simples, avec une tendresse particulière pour les femmes : fille de la campagne exclue du monde de a connaissance, servante rêvant sa vie, femme pleurant un mari déserteur. Derrière ses personnages se dessine la Mandchourie des années 20 qui nous aide sans doute à mieux comprendre la Chine d'aujourd'hui.
Critique : J'ai lu ce livre dans le cadre du Challenge ABC de Babélio, il me fallait un livre dont l'auteur commence par X, autant vous dire qu'ils ne sont pas nombreux et pour la plupart chinois ! Je n'ai donc pas choisi ce livre parce que le résumé me plaisait mais parce que je n'ai pas eu le choix... Ce ne fut pas une catastrophe comme je m'y serai attendu mais ce fut loin d'être une lecture que j'ai apprécié. Les sujets puisqu'il s'agit d'un livre de nouvelles (3 au total), ne sont pas gais du tout, dans une atmosphère et une époque qui ne le sont pas plus. L'auteur nous plonge dans la campagne chinoise du début du XXe siècle. La première nouvelle nous compte l'histoire de Wang Yaming, une jeune fille de teinturier, qui essaye de s'intégrer dans une école pour apprendre à lire et à écrire ; ce qu'elle a beaucoup de mal à faire, d'ailleurs, ayant le poids de toute sa famille qui se prive pour qu'elle puisse faire des études. Nous la voyons se faire exclure par toutes ses camarades à cause de ses mains qui sont noires à force de teindre les tissus lorsqu'elle aide son père à son atelier. Les deux nouvelles suivantes sont sur le thème de la guerre... J'ai lu ce livre, il n'y a rien d'autre à en dire, comme le sujet ne me plaisait pas à la base, je me dis que j'aurai au moins lu un livre d'un auteur chinois.
Extrait :Plus tard en salle de lecture, Wang Yaming me demanda s'il était vrai qu'on devait payer pour s'asseoir au parloir.- Pourquoi faudrait-il payer ? Payer pourquoi ?- Ne parle pas si fort ! Si les autres nous entendent, elles vont encore se moquer de moi.Elle posa sa main sur le journal qu j'étais en train de lire et poursuivit :- C'est mon père qui me l'a dit : au parloir, il y a une théière et des tasses. S'il entrai, il avait peur que le gardien vienne lui servir du thé, et que, une fois le thé versé, il soit obligé de payer. Je lui ai dit que ce n'était pas vrai, qu'on ne lui demanderait pas d'argent, mais il ne m'a pas cru. Il dit que, comme on paye même pour boie un bol d'eau dans de petites maisons de thé, à plus forte raison dans une école...
Bonne lecture