Est-ce une question de soutien des proches ou simplement de distraction ? Ce petit essai contrôlé et randomisé mené par les chercheurs de la Cornell University (US) et de l’Université McGill (Canada) démontre que les patients autorisés à utiliser leur smartphone durant l’intervention ont eu dans une moindre mesure besoin d’un traitement médicamenteux de la douleur.
Les chercheurs ont mené cette étude avec 98 adultes devant subir une chirurgie mineure avec anesthésie locale, répartis en 4 groupes et autorisés durant leur intervention, aux activités suivantes :
· Envoyer des messages à leurs proches,
· faire des recherches sur leurs centres d’intérêt,
· jouer à un jeu sur mobile,
· s’abstenir de toute activité durant l’intervention (groupe témoin).
Les participants ont suivi le protocole préopératoire habituel et ont reçu l’anesthésie et une dose normale d’analgésiques. Les patients ont été interrogés sur leur niveau de douleur après la première incision chirurgicale, puis ensuite 5 à 10 minutes plus tard puis tout au long de l’intervention. Lorsque le patient signalait une douleur, l’anesthésiste lui redonnait un analgésique (fentanyl) ou » une sédation « . Les chercheurs ont ensuite comparé les besoins en fentanyl des différents groupes.
L’expérience montre que,
· Il n’y a aucune différence entre le 4 groupes,
· de niveaux d’anxiété avant l’intervention,
· de durée d’intervention.
· 27,6% des patients ont eu besoin d’un complément de fentanyl durant l’intervention.
· les patients qui pouvaient adresser un texto à un proche au cours de l’intervention ont eu besoin de moins de fentanyl que le groupe témoin,
· les patients qui ont fait des recherches sur leur smartphone ont eu besoin de moins de fentanyl que ceux qui jouaient ou que le groupe témoin,
· En conclusion, envoyer des SMS ou faire des recherche entrainent un besoin 4 fois moindre de fentanyl vs jouer sur son mobile ou ne rien faire durant l’intervention.
L’étude apporte ainsi une première preuve » des avantages analgésiques » de l’usage du smartphone en salle d’op.! Bien évidemment l’activité ne sera ou e pourra pas toujours être autorisée, n particulier pour des raisons d’asepsie. Cependant, il y a un intérêt évident dans la recherche de méthodes non médicamenteuses permettant de réduire la douleur et l’inconfort des patients durant une intervention.
Source: Pain Medicine December 19 2014 DOI: 10.1111/pme.12610Text Messaging Reduces Analgesic Requirements During Surgery
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