Il est, actuellement, de bon ton chez certains blogueurs ou militants du monde virtuel d'affubler leurs adversaires ou ennemis politiques de divers qualificatifs diffamatoires et stigmatisants.Parmi ceux-là, les termes " confusionniste ", " rouge-brun ", " conspirationniste " ou " antisémite " ont le vent en poupe.Ces étiquettes sont autant de termes destinés à salir et à discréditer ceux que l'on vise, tout en faisant l'économie d'une critique politique construite.Quitter le champ politique pour les rivages de la réprobation morale permet de se poser, à peu de frais, en gardien d'une orthodoxie imaginaire, de cacher ses propres faiblesses d'analyse et ses incohérences.
Pourtant, je note en toute ingénuité, comme cela, au passage, que " Le rapport 2013-2014 de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), bouclé en novembre dernier mais remis seulement le 30 avril au cabinet du Premier ministre, Manuel Valls, pointe à ma plus grande satisfaction les " Ravages du complotisme et la résurgence du New Age via Internet ". L'un des principaux artisans de ce rapport, sur ce point précis j'entends, (que je connais bien pour mis en valeur ici l'une de ses conférences, Gérald Bronner) évoque la "métamorphose du croire radical" sous l'effet d'Internet, qui peut être un incubateur dans les processus de radicalisation et un véhicule de théories complotistes faisant des "ravages".
j'aimerais donc bien que tous les partis politiques français soucieux de préservation de ce qu'il nous reste de démocratie, et plus particulièrement la famille politique à laquelle j'appartiens, se préoccupe davantage de cette dérive sectaire qui nous touche de si près... et qui fait bien des dégâts dans les milieux trop peu politisés pour faire face à cet entrisme purulent. Et dans certains cas, particulièrement nauséabond. Suivez mon regard...