Antoine Mouton court après la vie, court avec l’amour, dit et redit les obstacles qu’il faut franchir, les pas qu’il faut reprendre et cataclop. Et tout ce qui vient se glisser entre deux qui s’aiment, c’est comme des chevals morts. Des on-dit, des morales, des morts et des rythmes qui cassent, et cataclop. Le texte nous saisit comme s’il nous prenait la main et nous emportait loin, dans un monde où les amoureux ne seraient pas séparés, jamais. Mais comme il faut lutter contre ces chevals morts ! La peur, la méfiance, la jalousie, la tristesse, surtout la tristesse qui « ronge et rancit », et tant d’autres espaces qui séparent si l’on n’y prend garde. Courir devant, ensemble, et cataclop. Etre « cheval vivant » dans « une lande de joie ».