Un film de Gil Junger (1999 - USA) avec Heath Ledger, Julia Stiles, Joseph Gordon-Levitt, Larisa Oleynik, David Krumholtz
Archi convenu, mais trop mignon.
L'histoire : Cameron arrive dans un nouveau lycée et tombe amoureux de Bianca, une jeune fille sage à laquelle son père interdit de sortir. La soeur aînée de celle-ci, Kat, est d'ailleurs un vrai bonnet de nuit, irritable, un peu pédante, tout le monde se moque d'elle et la traite de bourgeoise. Or Bianca n'aura l'autorisation, par son père, de sortir avec des garçons que lorsque Kat, la sérieuse, le fera. Du coup, le petit Cameron invente un stratagème. Il lui faut trouver un garçon pour sortir avec Kat ! Pas facile, personne n'en veut ! Il va falloir payer. Cameron trouve alors Patrick, le rebelle du lycée, qui accepte donc moyennant finance, de séduire la demoiselle...
Mon avis : Bon, je sais, rien que le titre, ça fait peur, d'autant qu'en anglais ce n'est guère mieux : Ten things I hate about you. On notera cependant que l'original est moins agressif, plus soft. Ce qui correspond mieux au film.
En plus, je n'avais pas regardé la date... et j'ai éclaté de rire en voyant la bouille de Joseph Gordon-Levitt ! Ah bon, ils étaient ados ? Cool ! Une fois la chose réalisée, qu'on a pigé qu'il s'agit d'un films de djeuns, on se laisse emporter. Rien de génial, que des clichés bien sûr, mais aussi une multitude de petits gags qui m'ont fait rire et de répliques bien senties. Ce n'est pas de l'art, c'est clairement un divertissement destiné aux ados, mais j'ai trouvé ça mignon comme tout !
Et puis détail rigolo, c'est une adaptation modernisée de La mégère apprivoisée de Shakespeare ! Lequel est largement présent dans le film, avec une des lycéennes folle du vieil écrivain anglais, et les cours de littérature, dispensés par un prof barjo (et plutôt drôle).
A voir surtout pour le bonheur d'observer ces jeunes acteurs en devenir : un pur régal ! Même si la mélancolie nous prend en recevant en pleine figure le charme déjà immense de Heath, qui aujourd'hui n'est déjà plus là pour nous ensorceler de son talent. Et ça, vraiment, je ne m'y fais pas...
Julia Stiles et Joseph sont adorables.
La presse, ce n'est pas une surprise, n'a guère aimé ce teen-movie, tant ils sont incapables de retrouver leur âme d'ado ! Les spectateurs ont été un peu plus indulgents, mais le film n'a fait que 90.000 entrées en France.
Petite anecdote géographique. Avec mon chéri, nous avons un jeu. Passionnés des Etats-Unis, à chaque début de film, il faut deviner où ça se passe. Lui, il a dit Massachusetts. Je ne sais pas pourquoi, avec lui, c'est toujours Massachusetts, il fait une fixation. Ou alors il ne veut pas avouer qu'il est beaucoup moins doué que moi... Forcément, de temps en temps, il tombe juste. Bref. Moi j'ai dit Portland, Oregon (j'ai zappé le tout début du film où on voit la ville en entier, ce qui m'aurait donné tout de suite la réponse). J'avais bien pensé à Seattle, mais il faut savoir que dans cette ville, il pleut tout le temps. lls ont même un Festival de la Pluie... et sortent des T-shirst pour l'occasion, avec la date : du 1er janvier au 31 décembre !!! Gag. Mais dans le film, beau soleil, tout le temps ! Quand j'ai vu, vers le milieu du film, la célèbre tour de Seattle, j'ai conclu que j'avais perdu, mais j'ai râlé : C'est de la triche, Seattle sous le soleil, ça n'existe pas !
Du coup, on a ri : Waouh, ils ont profité d'une journée de soleil et ils ont tourné le film en une seule journée ! Ou alors sur cinq ans...
Et oui, chez nous, le cinéma conduit à toutes sortes d'extrémités.
En tous cas, Seattle sous le soleil, c'est bien joli... et le lycée, une curiosité architecturale qui va se retrouver dans mon blog d'archi incessamment sous peu...