idées courtes #13

Publié le 04 mai 2015 par Laurentnoel

Attention chien léchant
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Atteindre le Grand Palais un jour de marathon de Paris relève de l’exploit. A-t-on vu un évènement sportif empêché par une exposition ? Définitivement, no sport.
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Anniversaire : une année plus près de la fin, et il faudrait arroser ça ?
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Trains, musées, etc., les billets ne sont plus poinçonnés. Le bip remplace le trou.
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D’où tenait-il ce mot ?  “Plus vieux avec des éclaircies”, aimait à dire mon père en désignant sa calvitie naissante. Bientôt mon tour, le temps se gâte.
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Joyeux bon anniversaire ?  Une année plus loin des absents, pas de quoi rire. Ou bien, c’est selon, un an plus près d’eux, partis en reconnaissance. Rien de bon, en tous cas.
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Modèle d’avril, découverte de tous ses fils, éternue.
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La maison et l’atelier sont envahis de galets recueillis sur l’île. D’un côté je les sauve de l’érosion de l’océan et des vents, de l’autre je les soumets à celle de mon regard. Qu’ils se rassurent, je m’userai avant eux.
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Jamais le temps de tout faire. Ainsi j’avance.
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Avec modèle de mai, fais ce qu’il te plaît.
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L’œuf ou la poule ? Foutaise ! La vraie question est : qui a commencé à manger l’autre, l’homme ou le crabe ?
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En ma qualité d’athée, je ne saisis pas bien ce que l’on entend par divin(e), en parlant d’une œuvre d’art, ou d’autre chose. (D’autant que le mot est souvent exprimé sur un ton évaporé, hautain, fort maniéré et somme toute assez désagréable).Ou encore beau comme un dieu. Mais enfin, de quoi parle-t-on ?
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Anniversaire : une fois par an, on ne sait plus où on en est. On invite alors des proches pour ne pas en parler ou faire semblant d’en rire.
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Il faudrait une loi, une bonne loi une fois pour toutes, afin que les peintres du dimanche ne puissent pas travailler les jours ouvrables. Ceci étant valable pour la fabrique de la peinture comme pour la vente en magasin. En revanche, on pourrait faire un geste et leur octroyer les jours fériés.
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Je ne vais pas sur l’île pour me “vider la tête”, comme on le prétend souvent, mais bien pour la remplir un peu plus. Pour preuve : souvent des toiles viennent à mon retour.
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Perle radiophonique : “rien n’empêche pas l’autre”.
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Pas étonnant que la vue baisse avec l’âge, avec tout ce que les yeux doivent porter.
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Ce jour-là, il faisait un froid de canard gueux.
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Vu souvent des tableaux vendus chers à  prix d’usine.
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Pour commencera une journée d’atelier, je dois disposer un choix réfléchi de couleurs autour de mon assiette-palette, basé sur le projet à reprendre.  Mais il m’est aussi indispensable d’aller prélever judicieusement dans ma discothèque les morceaux qui l’accompagneront. Rien ne va pas sans l’autre.
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Il serait bon souvent plutôt que la tête, de se vider les yeux.
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Je constate que je garde bien peu de films au fond de moi, alors que peintures et livres aimés sont nombreux et d’une parfaite clarté dans mon souvenir.
Sans doute la mémoire fait-elle la distinction entre art et industrie.
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L’insouciance est une forme d’oubli, n’est-ce pas?
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La peinture à la manivelle aura bien, un jour ou l’autre, son retour.
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Muet comme la tombe d’une carpe : plus taiseux, tu meurs, réduit cette fois définitivement au silence.
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L’autre jour, au Masque et la Plume, un critique s’étonnait de découvrir au travers de la biographie filmée d’un poète italien la difficile condition de génie incompris.
Il n’avait qu’à me demander.
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Qui s’étonnera quand prochainement les enfants naîtront sans fil ?
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Travaillant seul, la loi sur l’obligation de parité en entreprise m’oblige à laisser paraître dans ma peinture, et pour moitié, mon côté féminin.
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Disposant d’un bel espace sur un mur de la maison, j’ai pensé l’occuper avantageusement par un miroir. Cheminant dans mes rêveries, j’imaginais alors un miroir à mémoire. Je me suis aussitôt mis en quête d’un tel objet auprès de magasins spécialisés, usines, bazars, brocantes, poètes, et j’en passe.  Ne trouvant rien de satisfaisant, je me suis résolu, à défaut, à accrocher là une de mes toiles.