Un an, à notre époque, c’est un siècle. Donc Media Trend, le blog, a disparu des écrans internet pendant ce « siècle ». Les raisons ? Multiples, on s’en doute.
- En premier lieu une forme de lassitude physique (bloguer, c’est se coucher tard, se lever tôt, s’y consacrer les week ends…). Au bout de sept/huit ans d’activité, la motivation s’émousse.
- Et puis, il se trouve que je consacre beaucoup de temps à La Divine Comédie, ce qui était imprévu lors de lancement de cette opération, il y a maintenant quasiment trois ans. La partie visible —pour l’instant— est ce qui apparaît sous le hashtag #DivCo sur mon compte @mediatrend, mais cela exige un travail de fond chronophage.
- Il m’a semblé aussi que le suivi des médias était bien mieux assuré aujourd’hui qu’il y encore cinq ans dans la presse. Une amélioration du principalement à une nouvelle génération de journalistes. Du coup, quel pouvait être l’apport de ce blog, et quelle était sa pertinence?
- Enfin, la paresse…
Et puis…
Et puis… en fait, je me suis dit qu’il fallait revenir aux racines de ce blog : il avait été créé en 2008 pour les étudiants en journalisme (en premier lieu ceux de l’Emi-Cfd, l’école où j’enseigne). Deux rubriques essentielles, à mes yeux, y sont d’ailleurs la « bibliographie » et les « sites & liens utiles« , car elles contiennent les ressources indispensables (les données de ces pages ont été remises à jour). Je vais y adjoindre deux autres pages, qui me semblent aujourd’hui tout aussi indispensables la « datavisualisation » où l’on retrouvera les outils en ligne indispensables au « journalisme de données », et « Smartphone », avec les accessoires et les applications utiles (voire indispensables).
Et puis… parfois, il se trouve que « le clavier me démange ». C’est le cas lors de certains événements : par exemple, lors du numéro 1 du Live Magazine, pour lequel je m’étais amusé à faire un compte-rendu de mémoire, ou plus récemment lors de la conférence #Mediademain, où là encore je me suis amusé avec ce merveilleux outil, que je trouve sous-utilisé, Storify.
Et puis… il se trouve que des étudiants me sollicitent pour travailler leur mémoire ou leur thèse, que de jeunes journalistes reprennent en tout ou partie de vieux articles parus sur Media Trend et leur redonne vie [par exemple sur George Orwell, l’intéressant article de Ludivine Bénard]
Et puis… et enfin, l’envie est revenu. Des livres intéressants sont parus, qui méritent pour certains d’entre eux d’être portés, pour d’autres d’être discutés… Des évolutions majeures sont en cours qui remettent en cause l’essence même du journalisme : place des réseaux sociaux vis-à-vis des médias traditionnels ou non, modèle(s) économique(s)…
Ce n’est pas un hasard, si quelques huit ans après la parution de l’ouvrage de Denis Ruellan, Le Journalisme ou le professionalisme du flou (PUG, 2007), vient de paraître aux États-Unis, un ouvrage collectif, Boundaries of Journalism (Routledge, 2015), qui reprend en apparence le même questionnement (qu’est-ce qu’un journaliste ? comment différencier un professionnel d’un amateur? Etc.), mais le replace dans le contexte actuel.
Bref, il fallait revenir.