Ils sont trois, chacun a son histoire. La première fois qu’ils se retrouvent dans une bande dessinée, c’est pour l’enterrement de Lucette, la femme d’Antoine, âgé de 77 ans. Ils sont « ceux qui restent ». À travers le récit de leurs aventures, individuelle et collective, c’est trois générations que nous suivons. Enfin, pas tout-à-fait trois puisque Sophie est la petite-fille de Lucette et d’Antoine et qu’on ne voit guère ses parents. Et puis Sophie, enceinte, est venue redonner vie au théâtre de marionnettes de Lucette, et elle est arrivée sans le père de l’enfant à naître. Il y a donc ces trois amis, à présent très âgés mais qui n’ont rien perdu de leurs convictions et de leurs engagements, et cette jeune Sophie qui semble relever le défi de leurs combats.
Qu’il s’agisse de la lutte syndicale et de prendre l’argent là où il est, c’est-à-dire aux patrons capitalistes (ici d’une entreprise pharmaceutique), du combat anarchiste s’organisant avec une bande de mal-voyants sous la banderole « Ni yeux ni maître », ou de préoccupation écologiste, les auteurs de cette série nous entraînent entre idées révolutionnaires et rire. Vous y penserez quand vous irez acheter une baguette.
Deux tomes sont parus. Et ce n’est qu’un début, continuons la lecture !