Au moins 52 civils sont morts dans des raids aériens de la coalition anti-jihadistes sur un village du nord de la Syrie, a affirmé samedi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Des raids de la coalition menés tôt vendredi sur le village de Birmhale, dans la province d'Alep, ont fait 52 morts", a précisé le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Parmi les victimes se trouvent 7 enfants, tandis que 13 personnes sont encore portées disparues, prises sous les décombres, a-t-il ajouté.
Selon M. Rahmane, des miliciens kurdes et des rebelles combattent les jihadistes de l'organisation Etat islamique à quelque 2km de Birmhale. Mais le village "n'est habité que par des civils. Il n'y a pas de positions de l'EI, pas de heurts".
Pas "un seul combattant de l'EI" n'a été tué dans les raids sur Bermhale, a-t-il ajouté, mais d'autres raids non loin ont tué sept jihadistes.
Une coalition internationale initiée par les Etats-Unis et comprenant des pays arabes mène depuis fin septembre des raids en Syrie contre les positions des jihadistes de l'EI. Des pays européens participent en outre aux opérations de la coalition en Irak.
Ces bombardements ont notamment permis aux combattants kurdes et rebelles syriens de reprendre la ville de Kobané, frontalière de la Turquie, après des semaines de batailles avec les jihadistes.
Mais le Pentagone a reconnu en avril que l'EI avait "maintenu son influence globale" en Syrie malgré ces frappes.
Selon l'OSDH, 66 civils avaient été tués dans des raids en Syrie avant celui de Bermhale. Au total, l'ONG, basée en Grande Bretagne et qui bénéficie d'un vaste réseau de sources à travers la Syrie, estime que la coalition a tué plus de 2.000 personnes, dont 1.922 jihadistes de l'EI.
Commencé en mars 2011 par des manifestations pacifiques contre le régime, réprimées dans le sang, le conflit syrien a dégénéré en une complexe guerre civile aux alliances mouvantes. Plus de 220.000 personnes sont mortes en quatre ans et près de 10 millions de Syriens ont du fuir leur foyer.
Source : AFP